Les dirigeants russes actuels cherchent à rétablir l’ancienne puissance de l’Union soviétique, estime le leader de la révolution cubaine Fidel Castro dans un nouvel article publié dans la nuit de jeudi à vendredi.
"Aujourd’hui, les dirigeants russes tentent de restaurer l’Etat puissant, dont la création a coûté tant d’efforts et tant de privations", écrit M.Castro.
D’après lui, la désintégration de l’Union soviétique et les évènements qui l’ont entourée ou suivie n’ont "présenté aucune surprise". Le contact permanent avec les tendances de l’époque, les idées et les processus historiques "n’a laissé aucune place pour l’inattendu".
Fidel Castro déverse des critiques acerbes sur le président américain Georges Bush, le comparant avec le premier et unique président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, sans toutefois évoquer le nom de ce dernier et en se contentant d’allusions.
L’ex-leader cubain écrit notamment que le président Bush a appelé les diplômés de l’Académie militaire de West-Point à "être prêts à une attaque inattendue" dans plus de 60 pays du monde.
Selon M.Castro, le président américain, "avec sa valise nucléaire" pouvait décider de se servir d’un millier d’armes nucléaires, ce qui aurait pu "mettre fin à la vie sur notre planète".
Le nouvel article de M.Castro paraît le lendemain de sa rencontre avec le pape Benoît XVI, qui s’est rendu à Cuba en visite officielle de trois jours, mais ne comporte aucune indication concernant cette réunion.
Dans le même temps, M.Castro évoque des entretiens avec les émissaires du pape Jean Paul II.
"Il n’est pas obligatoire d’avoir la même croyance pour être amis", souligne M.Castro.