La Chambre des représentants américaine a rejeté à une courte majorité mercredi un amendement qui visait à mettre un terme au financement du programme de surveillance de la NSA aboutissant à la collecte de données téléphoniques de millions d’Américains.
Cet amendement, déposé après la révélation par Edward Snowden de l’ampleur des programmes de surveillance de l’Agence de sécurité nationale (NSA), était soutenu par une coalition hétéroclite d’élus allant des très conservateurs membres du mouvement Tea Party aux démocrates les plus à gauche. Il a été rejeté par 217 voix contre et 205 pour.
L’ex-consultant Edward Snowden avait notamment révélé début juin que la NSA collectait au nom de la lutte antiterroriste les métadonnées (numéro appelé, durée de l’appel) de communications de millions d’Américains avec l’autorisation d’une cour secrète.
Le texte rejeté mercredi avait été déposé par un jeune élu républicain du Michigan (nord), Justin Amash. Le gouvernement collecte des données téléphoniques, sans que personne ne s’en doute, de tous les Américains aux États-Unis, a-t-il lancé au cours de débats tendus, peu avant le vote.
Son objectif, a-t-il argué, était de faire en sorte que cette surveillance ne s’applique qu’aux Américains visés par une enquête spécifique.
Le démocrate Jim Moran, qui a voté en faveur de l’amendement Amash, a jugé sur Twitter qu’il n’était pas parfait, mais qu’il montrait clairement que la NSA avait besoin d’être réformée pour protéger l’intimité des Américains.
Cet amendement était inclus dans un vaste projet de loi sur le budget du département de la Défense, actuellement à l’étude à la Chambre.