Une enquête du Wall Street Journal révèle qu’Instagram est devenue la principale plateforme utilisée par les réseaux de pédophiles pour promouvoir et vendre des contenus montrant des abus sexuels sur des mineurs.
Instagram est au centre d’une enquête troublante du Wall Street Journal, menée en collaboration avec des chercheurs de l’université de Stanford et de celle du Massachusetts. Selon les conclusions de l’enquête, Instagram est désormais la principale plateforme utilisée par les réseaux de pédophiles pour promouvoir et vendre des contenus montrant des abus sexuels sur des mineurs.
En effectuant une simple recherche avec des mots-clés tels que #pedowhore (« pedo putain ») ou #preteensex (« sexe pré-ado »), il est possible d’accéder à des comptes qui diffusent activement ces contenus préjudiciables. Les profils prétendent souvent être gérés par les enfants eux-mêmes, utilisant des pseudonymes à connotation sexuelle.
Bien que les comptes ne vendent pas directement d’images pédopornographiques, ils proposent des menus avec différentes options, y compris la possibilité de demander des actes sexuels spécifiques. L’enquête souligne également le rôle des algorithmes d’Instagram, qui recommandent activement ce type de contenu. Un compte test créé par le Wall Street Journal a été submergé de contenus sexualisant les enfants après avoir cliqué sur quelques recommandations similaires.
Une plainte déposée en mars
Pour l’instant, Meta, la société mère d’Instagram, n’a pas répondu aux sollicitations des médias. Cependant, Meta a admis qu’il y avait des problèmes de sécurité au sein de ses services et a mis en place un « groupe de travail » pour y remédier. En mars dernier, des fonds de pension et d’investissement ont déposé une plainte contre Meta, l’accusant de « fermer les yeux » sur le trafic d’êtres humains et la pédocriminalité sur ses plateformes.