Ces deux-là étaient faits pour se rencontrer. Elle, Claire Arfi, blonde habillée en Dior et Gucci, est la directrice générale d’une société de gestion de portefeuilles, Etna Finance. La vie lui sourit. Elle roule en voiture de luxe, habite avec son mari et leurs enfants un superbe appartement à deux pas du Trocadéro, compte trois personnes à son service et, dans les soirées mondaines, fréquente le gratin des milieux financiers parisiens.
Lui porte un nom déjà connu des traders parisiens. Jeune courtier, Ricaldo Zavala avait été impliqué, puis relaxé, dans l’affaire Pechiney, un délit d’initié commis lors de l’achat de la société Triangle par le groupe français en 1988. Condamné dans ce scandale d’Etat, l’homme d’affaires Samir Traboulsi continue à venir dîner régulièrement chez lui.
Flambeur, chaleureux, conduisant sa Bentley bleue intérieur cuir blanc ou son 4 x 4 Mercedes, Ricaldo Zavala, 44 ans aujourd’hui, parle sept langues, passant de l’hébreu au roumain, de l’allemand à l’italien et au français. Avec sa femme, il partage 350 mètres carrés décorés de sculptures de Botero et de Niki de Saint-Phalle, près de la porte Maillot. Directeur d’une société de Bourse, doté d’un épais carnet d’adresses, Ricaldo Zavala se veut aussi apporteur d’affaires, empochant au passage des commissions.
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