La presse financière ainsi qu’une partie des médias alternatifs parlent d’un possible affaiblissement du dollar étasunien comme monnaie d’échange internationale résultant de l’initiative des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
L’un des arguments centraux dans ce débat sur les devises mondiales concurrentes repose sur l’initiative des BRICS visant à créer une banque de développement qui, selon les analystes, défie l’hégémonie de Wall Street et les institutions de Bretton Woods établies à Washington.
La Nouvelle Banque de développement des BRICS (NBD) a été mise en place pour opposer deux grands géants dirigés par l’Occident – la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). La NBD jouera un rôle clé comme pool de monnaies pour les projets d’infrastructure au sein d’un groupe de cinq pays détenant d’importantes économies nationales émergentes – Russie, Brésil, Inde, Chine et Afrique du Sud. (RT 9 Octobre 2015, c’est l’auteur qui souligne.)
Plus récemment, le rôle de la nouvelle Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (Asian Infrastructure Investment Bank ou AIIB), proposée par la Chine, a été mis en lumière. Selon les reportages, celle-ci menace de « transférer le contrôle de la finance mondiale de Wall Street et Londres vers les nouvelles banques et le fonds de développement de Pékin et Shanghai ».
Les BRICS ont fait l’objet d’un important battage médiatique.
Alors que la création des BRICS a des implications géopolitiques importantes, et l’AIIB et la NBD avec son fonds de réserves d’urgence (Contingency Reserve Arrangement, CRA), proposée par les BRICS, sont des entités libellées en dollars. À moins d’être combinées à un système mutlidevises de commerce et de crédit, elles ne menacent pas l’hégémonie du dollar. Bien au contraire, elles ont tendance à soutenir et augmenter les prêts libellés en dollar. En outre, elles répliquent plusieurs caractéristiques du cadre de Bretton Woods.