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Le révolutionnaire colombien Raul Reyes est mort

Raul Reyes a été tué samedi par l’armée colombienne au cours d’un bombardement ciblé, à la frontière avec l’Equateur.

"Raul Reyes", Luis Edgar Devia de son vrai nom, était l’interlocuteur principal des gouvernements dans les pourparlers pour la libération des otages.

Sa disparition survient alors que des négociations en faveur d’un réglement politique et humanitaire semblaient pouvoir se tenir et que des appels sur l’urgence de libérer les otages se multipliaient.

Agé de 60 ans, celui qu’on présentait souvent comme le « ministre des Affaires étrangères » de la guérilla a été abattu samedi par l’armée colombienne au sud de la région colombienne de Putumayo, à la frontière avec l’Equateur et le Pérou.

Selon plusieurs sources, des avions espions auraient localisé le commandant en interceptant une communication satellite. Un bombardement aurait alors été ordonné, au cours duquel Reyes et une quinzaine d’hommes auraient été tués.

Cette perte est importante pour les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). La rébellion subit depuis plusieurs mois les attaques de l’armée sur ses positions dans le pays. Vendredi, Lucio Gomez Brinez, commandant d’une unité de la guérilla qui opérait dans les départements de Bolivar et Sucre, dans le nord du pays, a été capturé.

"Raul Reyes", Luis Edgar Devia de son vrai nom, était l’interlocuteur des gouvernements dans les pourparlers pour la libération des otages.

L’annonce de sa disparition pourrait stopper toute démarche de négociations alors que les appels en faveur de l’urgence de la libération des otages, notamment de la franco-colombienne Ingrid Betancourt, soulignaient la nécessité d’un réglement humanitaire et politique.

Par ailleurs, l’Equateur, où le camp rebelle était installé, a rappelé son émissaire diplomatique à Bogota afin de protester contre la violation de son territoire. Le président venezuelien Hugo Chavez a, lui, mis en garde contre une telle violation sur son territoire national et y voit "une cause de guerre".

Source : L’Humanité