Le premier ministre David Cameron s’est rendu dans la capitale écossaise lundi 15 octobre pour signer un accord prévoyant l’organisation d’un referendum en 2014 sur l’indépendance du pays.
Le premier ministre britannique n’est guère en faveur de l’indépendance de l’Ecosse, mais déclare cependant ne pas vouloir s’opposer à la volonté d’un peuple. Selon lui, le Royaume devrait rester uni afin de garantir la force, la sécurité et la richesse.
Alex Salmond, premier ministre nationaliste écossais, réclamait la mise en place du référendum à l’automne 2014. Celui-ci devrait prendre la forme d’une unique question : êtes-vous pour ou contre l’indépendance ? Alex Salmond se déclare très confiant dans la victoire du « oui » qui garantirait alors une future Ecosse indépendante.
Pourtant les derniers sondages en date montrent que seulement moins d’un tiers de la population écossaise y serait favorable. En outre, environ 30% des 5.2 millions d’Ecossais voudraient se séparer du Royaume-Uni.
Depuis 1997, le pays s’est vu accorder une certaine autonomie : éducation, santé, environnement et justice rentrent désormais dans les compétences du Parlement écossais. Le pays dispose de son drapeau et de ses propres équipes de football et de rugby.
Les différents domaines touchant à la défense, aux affaires étrangères, à l’énergie ou la fiscalité relèvent du gouvernement britannique. Le premier ministre britannique promet une plus grande autonomie au pays si le non venait à l’emporter. Ce dernier s’est prononcé pour une tenue rapide de la consultation, qui pourrait mettre fin à 300 ans d’union anglo-écossaise.
Si l’Ecosse venait à se séparer du reste du Royaume-Uni, plusieurs questions se poseraient alors : à qui reviendraient les importantes réserves pétrolières de la mer du Nord ? La livre sterling serait-elle conservée ? Où en serait l’Ecosse dans sa relation avec l’Union européenne ? Selon les sondages, si le nombre d’Ecossais favorables à l’indépendance est encore inférieur à 50%, il a néanmoins augmenté depuis plusieurs mois. Le Scottish Sun titrait d’ailleurs aujourd’hui : « La bataille sur le futur de l’Ecosse commence maintenant ».