Rappelons que l’un des slogans de Kontre Kulture Musique était « Tout sauf le rap ! », c’est dire si nous ne tenons pas le rap en très haute estime. Ce genre musical particulièrement pauvre, composé d’une musique inexistante (peut-on parler de musique pour des pattern musicaux répétitifs ?), de scansions rythmiques éternellement identiques, de textes en général pauvres aux finales directement sorties d’un dictionnaire de rimes et d’une gestuelle répétitive et désolante, n’arrive pas à nous émouvoir – excusez notre sévérité, mais peut-être ne sommes-nous pas réellement le cœur de cible.
Cependant nous sommes conscients que le rap a inondé la jeunesse, y compris de bonne famille, et qu’il faut toujours raisonner avec le réel et non pas dans la pensée pure ou l’idéologie comme le font les gauchistes (ce qui donne par exemple leurs spéculations délirantes sur le genre ou la race). Nous savons aussi que beaucoup de nos lecteurs écoutent du rap, ce qui donne lieu parfois à quelques échauffourées dans les commentaires (ce qui ne devrait pas manquer ici une fois encore).
D’aucuns vous expliqueront que tels les chasseurs, il existe le bon et le mauvais rap. D’autres rejetteront entièrement ce style « musical » rappelant combien il participe de l’abrutissement de la jeunesse en ne stimulant pas l’intelligence comme le fait la grande musique, d’autres encore, bercés par le rap dans leur jeunesse et le reliant à des émotions ou des souvenirs particuliers, auront une tendresse particulier pour lui, voire en seront des fans absolus.
Kentra Show, une chaîne YouTube tenue par un très jeune soralien en devenir, revient sur le rap et aborde spécifiquement le « rap natio », ses faiblesses et éventuellement ses possibilités de percer dans le « rap game » car, en bon disciples de Gramsci, nous savons combien investir la culture est importante dans le combat politique. Alors, quoi que l’on pense du rap, autant occuper la place pour diffuser nos idées. C’était le projet de « Bras d’honneur » qui, pour les raisons que l’on sait, n’a jamais vraiment vu le jour. À charge de revanche, peut-être un jour.