Le président Bachar al-Assad s’est rendu dimanche, à l’occasion des fêtes de Pâques, à Maaloula, ville chrétienne libérée des terroristes le 14 avril dernier.
Il a souhaité le retour de la stabilité partout en Syrie :
« Le jour de la résurrection du Christ, et du cœur de Maaloula, le président al-Assad souhaite de joyeuses Pâques à tous les Syriens, et le rétablissement de la paix et de la sécurité à l’ensemble de la Syrie. »
Le président syrien a effectué une visite au monastère de Mar Serkis et Bakhos (Saint-Serge-et-Saint-Bacchus : officiers romains martyrisés en raison de leur foi sous le règne de l’empereur Maximien Galère) et constaté les graves dommages que les édifices ont subis.
En décembre dernier, les groupes terroristes avaient pris la ville d’assaut et établi leur quartier général à l’hôtel de Safir Maaloula.
M. al-Assad a inspecté et salué les unités de l’Armée arabe syrienne et celles des forces de la défense nationale pour leur courage et leur volonté de défendre leur patrie :
« Sans la cohésion des fils de la patrie, civils et militaires, et l’attachement du peuple à son armée, la fermeté de la Syrie et les victoires des forces armées qui avaient rétabli la sécurité et la stabilité dans les localités et les villages agressés par les terroristes n’auraient pas pu être réalisées. »
Le chef de l’État syrien a ensuite visité le monastère de Mar Takla et confirmé que nul ne pourrait réduire à néant l’histoire, la culture et le patrimoine de la Syrie :
« Maaloula, comme tout autre site humain et civilisationnel syrien, restera fort face à la barbarie et à l’obscurantisme de ceux qui ciblent la Patrie. »
Lors du voyage de retour, Bachar al-Assad a recontré les habitants du village d’Aïn al-Tineh et les forces de la défense nationale de cette petite localité qui ont soutenu le pouvoir légitime de Damas et défendu leurs terres.
Parmi les terroristes qui se sont emparés de la ville en décembre dernier, des combattants du Front Al-Nosra s’étaient livrés au rapt de 13 religieuses, libérées en mars, lors d’un échange de prisonniers. Les jihadistes qui ravagent la Syrie depuis trois ans avaient été délogés par l’Armée arabe syrienne, appuyée par le Hezbollah.
Cette visite du président syrien a été saluée par l’archevêque de Jérusalem Atallah Hanna. Après avoir affirmé sa solidarité avec les Palestiniens, victimes ce week-end de la police israélienne à l’occasion d’incidents sur l’esplanade des Mosquées, le métropolite de la Sébaste des Grecs orthodoxes a déclaré :
« Le président al-Assad est venu à Maaloula pour dire non à l’extrémisme, non au terrorisme, non à la barbarie, oui à la fraternité religieuse, à l’unité nationale et à la tolérance entre les fils de cet Orient chrétiens et musulmans. La visite du président al-Assad, comme ses autres visites, confirme l’échec du complot tramé contre la Syrie, qui ne pourra pas porter atteinte à l’unité de la Syrie et de son peuple. »
Damas se conforme à la résolution du Conseil de sécurité, qui a fixé la date butoir du 27 avril pour le transfert de la totalité de son arsenal d’armes chimiques. Sigrid Kaag, la coordonnatrice spéciale de la Mission conjointe des Nations unies et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a rappelé qu’à ce jour environ 80 % des stocks de ces armes ont été retirés ou détruits.
Ce qui n’a pas empêché le très impopulaire François Hollande (13 % d’opinions favorables d’après le baromètre YouGov de ce mois d’avril réalisé pour Le HuffPost et i>Télé) d’affirmer « avoir quelques éléments » sur l’utilisation par le régime syrien d’armes chimiques mais « ne pas disposer de preuves ». Des déclarations inconséquentes, certainement soufflées par l’encombrant Laurent Fabius, l’incompétent du Quai d’Orsay.
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