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"Le grexit ? Il est toujours d’actualité", disent des économistes

Pour beaucoup d’économistes, nous n’en avons pas encore fini avec l’hypoythèse d’un grexit, un départ de la Grèce de la zone euro. Le Telegraph a rassemblé quelques unes de leurs déclarations récentes :

Pour Nouriel Roubini, les dirigeants européens ont peut-être crié victoire trop vite lorsqu’ils ont affirmé qu’une sortie de la Grèce de la zone euro était « un évènement moins probable cette année, mais qui n’est toutefois toujours pas totalement improbable ». L’économiste, pour qui le grexit était imminent l’année dernière, et qui exhortait les dirigeants européens à le préparer pour en minimiser les conséquences, pense maintenant qu’il y a 50% de chances que la Grèce quitte la zone euro dans les 3 à 5 prochaines années.

Roubini est professeur d’économie à l’école Stern de l’université de New York. Il a été surnommé Dr Doom (Dr Ruine), en raison de son constant pessimisme. Il avait prédit la crise financière de 2008 (mais il s’est aussi trompé sur d’autres prévisions pessimistes)

Il pense que l’on pourrait reparler de la sortie de la Grèce de la zone euro à l’occasion des élections en Allemagne, à la fin de cette année, si la coalition grecque au pouvoir faiblit ou si l’Espagne et l’Italie semblaient mieux résister à la crise.

Mohamed El-Erian, le CEO du plus gros fonds commun de placement du monde, PIMCO, a souligné que la Grèce ne se sortait pas vraiment de ses problèmes, et qu’il n’y avait toujours pas de création d’emplois. Plus d’un jeune actif grec sur deux est au chômage, et le taux de chômage de la population active générale s’établissait à 26,8% en octobre dernier. « La Grèce est incapable d’obtenir le type de réduction de dette officielle qui serait nécessaire pour réduire son surendettement. Sa capacité à maintenir cette situation à moyen terme va demeurer incertaine », a commenté El Erian dans un email adressé à Bloomberg.

Des économistes de la banque Citigroup qui évaluaient à 90% le risque de grexit d’ici l’année 2014, sont toujours convaincus que la Grèce sortira de la zone euro dans les deux prochaines années.

Pour Barry Eichengreen, professeur à l’Université de Californie à Berkeley, alors que trop de gens avaient surestimé l’année dernière la possibilité d’un grexit, « maintenant le danger est dans l’autre direction, les marchés sont trop optimistes de penser que la volatilité et les troubles politiques sont derrière nous. Je ne crois pas que la période de calme va durer ».

Au début de cette semaine, le Fond Monétaire International (FMI) a jugé que la Grèce nécessiterait une nouvelle aide de ses partenaires européens dès l’année prochaine pour l’aider à faire face à sa dette énorme. « Selon nos projections préliminaires pour 2015-2016, il pourrait y avoir un écart qui pourrait atteindre 9,5 milliards d’euros », a indiqué Poul Thomsen, le chargé de mission du FMI pour la Grèce

 






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2 Commentaires

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  • #314921

    Les fameux 50% de chance, chères à Jacques Attali...

     

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  • #315094
    Le 28 janvier 2013 à 13:42 par Maria Negreponti-Delivani
    "Le grexit ? Il est toujours d’actualité", disent des économistes

    Le probleme insoluble de la dette grecque est que celle-ci continue a croitre en pourcentage dans son PIB, mais aussi en chiffres absolus, du fait d’une recession extremement violente, qui persiste pour sixieme annee.
    A la suite de la declaration officielle recente d’Olivier Blanchard, suivie par celle de Christiane Lagarde, le programme d’austerite imposee en Grece fut une grosse erreur. Une erreur qui, en plus, a ravage le pays.
    Pourtant, et en depit de ces deux declarations auxquelles elles s’ajoutent un tas d’autres, dans le meme sens, et venant d’ economistes bien connus de partout dans le monde, le meme programme catastrophique continue a s’appliquer en Grece, comme si rien n’etait.
    Sous ces conditions le GREXIT est, forcement, toujours en vigueur.
    On devrait encore souligner, dans ce contexte, qu’il se peut que la dissolution de l’economie et de la societe grecque, qui donne deja l’impression d’un pays du tiers-monde et qui va de pair avec un "coup de balai" de toute la richesse publique du pays, oblige finalement la Grece de demander elle-meme sa sortie de l’euro, afin d’essayer d’entamer un processus de developpement finance en monnaie nationale forcement, helas, inflationniste, et soutenu par une redistribution du revenu en faveur des plus demunis ; par des restrictions, encore, d’importation des produits de luxe et par la reorientation de la production vers des produits traditionnels, elimines par la mondialisation et par le systeme macroeconomique europeen qui a constamment favorise le Nord aux depends du Sud.
    Il va sans dire que rien de tout ca ne serait pas facile. Tout de meme, il s’agirait de se voir dans l’obligation de prendre des risques de la part d’un pays moribond qui lutte pour sa survie ; et qu’il prend conscience qu’il ne survivra pas, si il continue a subir des programmes tragiquement errones, comme sont indeniablement ceux de la troika.

     

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