Au détour d’un entretien publié en juin dans le magazine International Hip-Hop mais porté à la connaissance du plus grand nombre, via internet, fin septembre, les rappeurs « parisiens » de Sexion d’Assaut ont déclaré être « homophobes à 100 % ».
Fort de leur succès, atteignant des chiffres de vente pas vus depuis dix ans dans ce « genre musical », ils avouent cependant dans ce même entretien avoir mis la pédale douce sur leur homophobie pour ne pas choquer « certaines catégories » de leur public : « On s’est dit qu’il était mieux de ne plus trop en parler parce que cela pouvait nous porter préjudice. Pareil pour les autres religions, on ne les attaque pas parce qu’on respecte quand même un minimum les autres (sic) et qu’on ne peut pas les forcer à être dans le vrai et des musulmans comme nous (resic) ». C’est vraiment trop aimable…
Malgré les contre-feux allumés rapidement par leur maison de disque et les excuses des intéressés, l’indignation suscitée par ses propos repris dans la grande presse a eu pour conséquence d’entraîner une cascade d’annulation des concerts de Sexion d’Assaut.
Et ce, sous la pression de nombreux élus, du lobby gay, de la Ligue des Droits de l’Homme, de SOS racisme etc., désireux de réagir au risque de « banalisation de l’homophobie chez les jeunes ». Un rejet violent de l’homosexualité, très répandu dans les banlieues, si l’on en juge par les articles récurrents sur le sujet publiés par Libération, Le Monde ou encore Télérama…
Parmi les réactions suscitées par cette affaire, beaucoup n’ont pas manqué de signaler que l’homophobie de ce groupe, voire même selon d’autres certaines paroles ambigües flirtant avec l’antisémitisme, étaient notoirement connues depuis longtemps, ce qui rend peut être encore plus problématique le fait que Sexion d’Assaut représente la France aux MTV Europe Music Awards à Madrid le 7 novembre prochain…
Malgré cela, il s’est trouvé un « militant de la cause gay », Alexandre Marcel, élu « Gay de l’année » par le site communautaire Yagg, pour expliquer, notamment pas le biais d’une tribune libre publié aujourd’hui dans le quotidien Metro, que le mea culpa des rappeurs « est un pas dans la lutte contre les préjugés et donc contre l’homophobie ».
« Cette erreur ajoute-t-il, (…) peut-être principalement imputée à un manque d’information sur les homosexuels en général. Plusieurs décisions des pouvoirs publics entretiennent ce manque de compréhension. Le fait d’interdire le don du sang, le mariage ou l’adoption aux homosexuels peut créer dans les mentalités un rejet.
En effet, si l’état établit des différences entre les citoyens selon leur appartenance à tel ou tel groupe, on peut comprendre légitimement les incompréhensions liées à une orientation sentimentale différente. Il ne faut donc pas occulter la part de responsabilité de nos politiques ».
Bref autorisons le mariage et l’adoption pour les couples homos….et l’homophobie reculera comme par enchantement… On admirera le caractère particulièrement vicié du raisonnement. M. Marcel, à l’instar d’ailleurs des autres prosélytes de la société « arc-en-ciel et métissée », feint (?) d’ignorer que c’est bien évidemment la confrontation brutale entre les mœurs de nos « sociétés avancées », et l’héritage socioculturel des jeunes musulmans, combiné ici avec le machisme viriloïde propre au monde du Rap, qui est la source majeure de cette « incompréhension ».
Perçues, à l’évidence pas uniquement à tort, comme décadentes, nos sociétés progressistes européennes offrent-elles pour les populations afro et arabo-musulmanes, au sein desquelles le modèle patriarcal et « traditionnel » est largement dominant, un cadre idéal pour l’assimilation ? Cette question mérite aussi d’être posée, elle fut d’ailleurs l’objet de réflexions intéressantes du sociologue Alain Soral.
Pour le reste, cette polémique apporte une nouvelle démonstration qu’un groupe de rap peut cultiver tranquillement le racisme anti-français, anti-blancs, antichrétiens, déverser sa haine ordinaire du flic, du FN, du gaulois en toute impunité, ou tout du moins, sans gêner outre mesure « nos autorités morales », mais qu’il y a en France des lignes jaunes à ne pas franchir…