Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi (photo ci-contre) est arrivé dimanche à Bagdad, première visite d’un haut responsable chinois en Irak en plus de 10 ans, pour des discussion portant notamment sur le commerce et l’armement des forces de sécurité irakiennes.
Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a salué la Chine comme le plus important partenaire commercial pour l’Irak, et le plus important investisseur dans les secteurs du pétrole et de l’électricité, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue chinois.
Les compagnies chinoises PetroChina et CNPC Limited investissent de façon substantielle dans le secteur pétrolier, qui contribue à la vaste majorité des revenus du gouvernement irakien, qui veut accroître ses ventes de brut pour financer la reconstruction de ses infrastructures.
M. Zebari a également indiqué qu’il s’entretiendrait avec M. Wang de l’armement des forces de sécurité irakiennes, qui font face depuis début 2013 à une escalade de violences meurtrières.
La situation en Syrie et en Iran - deux pays frontaliers de l’Irak - mais aussi les troubles dans l’ouest irakien où des zones urbaines échappent au contrôle de Bagdad depuis plus d’un mois, ont également été abordées par les deux ministres.
Selon M. Zebari, qui a accueilli son homologue à l’aéroport international de Bagdad, la visite de Wang Yi est la première d’un haut responsable chinois depuis 2003, date de l’invasion de l’Irak par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.
La visite du ministre chinois intervient trois jours après celle de son homologue russe Sergueï Lavrov, qui a évoqué jeudi la vente d’armes et le conflit en Syrie voisine lors de ses entretiens avec les dirigeants irakiens.
L’Irak partage une longue frontière avec la Syrie, où les rebelles combattent le régime de Bachar al-Assad dans un conflit qui a fait depuis trois ans plus de 140 000 morts.
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