"Dans les races les plus intelligentes, comme les Parisiens, il y a une notable proportion de la population féminine dont les crânes se rapprochent plus par le volume de ceux des gorilles que des crânes du sexe masculin les plus développés." On est en 1879 et Gustave Le Bon, médecin, anthropologue et sociologue, publie ses brillantes observations sur les variations du cerveau.
Autant dire qu’on revient de loin. "Tous les psychologistes qui ont étudié l’intelligence des femmes ailleurs que chez les romanciers et chez les poètes, poursuit le savant, reconnaissent aujourd’hui qu’elles représentent les formes les plus inférieures de l’évolution humaine et sont beaucoup plus près des enfants et des sauvages que de l’homme adulte civilisé."
Un siècle et demi plus tard, si les propos racistes et misogynes subsistent pour créer le buzz à l’appui d’études biaisées, les avis divergent toujours sur la question qui nous taraude tous : l’homme et la femme ont-ils oui ou non le même cerveau ? Dans Le camion et la poupée. L’homme et la femme ont-ils un cerveau différent ? (Flammarion, 2012), le neurobiologiste Jean-François Bouvet tente de tirer la question au clair. Faut-il croire en l’incontournable déterminisme biologique et attribuer un sexe au cerveau ? Ou suivre les papesses des gender studies dans l’idée que l’éducation y est pour beaucoup ? Les deux, conclut le spécialiste.
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