Le « Monde d’après » évoqué ici est en fait le monde d’avant : en 2019 déjà le motodidacte israélo-niçois avait testé les caméras à reconnaissance faciale, lors du Carnaval, avec des « cobayes volontaires » (car c’est encore illégal) pour ceux qui savaient lire les panneaux d’information : les autres devant emprunter une autre voie ; les balourds musant au vent, pigeonnés. La CNIL avait mis son nez dedans en demandant des précisions sur le cahier des charges.
Son homologue cannois, quant à lui, a beau faire montre de rodomontades à l’égard de la dictature LaREM, il n’en reste pas moins qu’il a mis en place ce système de reconnaissance faciale en place afin de détecter le port du masque, ou non, dans les endroits rendus obligatoires et ainsi déclencher une injonction sonore par hauts-parleurs au lieu de l’infraction, alerte automatique ou non, obligeant le resquilleur ou l’écervelé au port du masque ainsi que de lui rabâcher les consignes sanitaires.
Chacun sait (ou devrait savoir), pour ces deux villes à tout le moins, dans les mains de qui sont confiés certains pans de la sécurité : qu’elle soit événementielle ou autre : on peut d’ailleurs jauger du résultat si l’on considère l’attentat de 2016... (Les complotistes diraient qu’il est à la hauteur de ce qui fut escompté en terme d’état d’urgence à posteriori) Cependant, que les azuréens ne se plaignent pas, car ce ne sont pas, dans le discours, les responsables politiques les plus sécuritaires de la Riviera : heureusement !
Mais revenons à un tout autre hermétisme que celui qui se prête au masque. Quant aux règles dont on se tamponne sur fond de débarquement des Anglais, il s’en trouve quasi tous les mois tant elles sont nombreuses à se faire dorer la pilule. En revanche, rien ne dit que d’autres, qui déambulent sur la Prom’ comme sur la Croisette, se retrouvent en arrêt de travail en pareille période... C’est à celles-ci aussi qu’il faudrait délivrer des caméras piéton afin de savoir qui croque au deal.
Quand au trombone, nul besoin, j’ai le piston et cela se porte sur ma tronche.
Et puis le Pr Éric CAUMES nous a laissé entendre que nous serions trop cons pour saisir la différence entre intérieur et extérieur : alors du coup, je ne sais même plus où je suis...