Ça y est, c’est reparti comme en 40, ou plutôt en 45, quand, le 13 décembre, Marthe Richard déposa un projet de fermeture des maisons closes, pour des motifs moraux, tout à fait louables : la prostitution nourrissait la mafia, qui avait collaboré avec l’Occupant. D’une pierre deux coups, donc.
Ce sera chose faite une semaine plus tard, et les boxons du département de la Seine seront fermés dans la foulée. Mais la vraie loi avec ses décrets d’application ne tombera qu’un an plus tard, et là, les maisons prestigieuses, où passaient tous les invités de nos présidents successifs, mettront la clé sous la porte. Alphonse Boudard en parle très bien dans ses livres. La prostitution ne disparaît pas, elle devient underground, avec toutes ses conséquences. Il sera plus difficile pour la police d’obtenir des renseignements des marlous, des julots casse-croûte (proxénètes à une seule fille sur le trottoir), bref, de contrôler le Milieu. Mais les « grandes maisons », désormais transformées en hôtels de passes, paieront toujours leur obole aux flics en renseignements, et aux politiques en cash, qui auraient émis l’idée de les fermer eux aussi... Tout devient hypocrite, l’hygiène des travailleuses du sexe en prend un coup, des quartiers sont envahis (la rue Saint-Denis à Paris), la profession se dé-professionnalise et se prolétarise. Les filles arrivent de partout dans le monde (Amérique du Sud, Afrique dans les années 1970-1980, puis Europe de l’Est dans les années 1990), c’est le... bordel !
Tous ceux qui ont voulu réglementer cette activité humaine, se sont cassé les dents. Le besoin des hommes de se « payer » des femmes, de manière directe ou indirecte, est vieux comme le monde. La morale s’applique difficilement au réel. Les socialistes, qui entendent réglementer le réel et changer les lois de la nature (humaine), se les casseront aussi (les dents), et connaîtront les dommages collatéraux de ceux qui veulent imposer une idéologie, aussi vertueuse soit-elle, à un réel qui n’en a pas.
La sénatrice Laurence Rossignol, envoyée par Hollande sur le front sociétal pour allumer des contre-feux à sa politique intérieure et extérieure désastreuse, va évidemment se faire allumer. Sa seule défense, c’est qu’on ne peut défendre les salauds qui vont voir les putes, excusez l’expression, mais c’est sous-entendu, et encore moins les macs qui les exploitent. Quant à l’explication profonde de la protsitution, elle repassera. On n’est pas là pour apprendre, ou pour comprendre, mais pour faire de la politique !
Voici un florilège de ses interventions chez Patrick Liste Noire Cohen, le 7 avril 2016 :
Comme on le voit, tout tient en trois mots : répression, répression, répression. On rappelle à cette dame de très haute vertu (THV) qu’à la tête du PS, et aussi à la tête de grands ministères d’Etat, trônait un hiérarque socialiste grand consommateur de dames de toute petite vertu (TPV), payées sur les caisses du PS, quand il était en déplacement, dans les meetings, en province, loin de chez maman... Et on ne compte pas les actrices et autres animatrices qui se donnent aux hommes de pouvoir pour obtenir un poste, un rôle, une promo... Si c’est pas une forme de prostitution, ça y ressemble fortement !
Alors, les PV, pour les clients, on a l’impression que c’est pas pour des raisons de pure morale, juste pour remplir les caisses d’un PS qui perd ses militants par wagons entiers. Après les radars qui criminalisent les Français sur la route, les lois mémorielles qui criminalisent la liberté d’expression, tout ça sent la fin d’un grand parti, le Parti socialiste (Macron le sait bien, qui se sauve avec les meubles), qui fut social, et qui a viré sociétal. Devenu trop faible pour défendre les pauvres et les déshérités, il se vend et vend la France dans la foulée au plus offrant : à l’Arabie saoudite, au Qatar, à Israël, aux États-Unis, signant sa mort morale dans la pire des prostitutions. Pauvre Laurence, qui va au charbon pour ça...