L’extrême gauche a repris la main sur les Gilets jaunes, qui ont disparu des centres des grandes villes pour se replier sur leurs provinces natales. Le Média de Denis Robert a transformé la révolte populaire en sentiment antiflic. Une stratégie doublement payante : on récupère de la colère sur le RN et on épargne le pouvoir profond.
Il est vrai que de violenter pendant 8 mois des Français déjà victimes de la violence libérale, ça ne va pas redorer l’image des flics, qui ne font pourtant qu’obéir aux ordres du ministère de l’Intérieur, qui obéit lui-même aux ordres des loges et du CRIF. Il n’y a qu’à voir le nombre de hauts fonctionnaires de la police, de commissaires et de préfets dans la franc-maçonnerie pour comprendre le degré de soumission de cette institution. Quant à ses ministres, ils courent chaque année ventre à terre aux dîners du CRIF pour servir la soupe aux vrais maîtres : Sarkozy, Valls, Cazeneuve ont entaché la réputation d’indépendance de la grande maison.
Protéger et servir, oui, mais la police aujourd’hui protège et sert l’élite, pas le peuple.
La violence de la répression anti-Gilets jaunes a ressuscité une gauche très mal en point depuis 2017 qui a compris que la violence d’État pouvait être un levier très populaire. Mais il reste cette violence inouïe qui salope l’image de la France à l’international :
⚡CITATION - "Autrefois bastion de la liberté, la #France est aujourd’hui devenue l’une des plus grandes menaces internationales à la liberté d’expression" Jonathan Turley, professeur de droit à l’Université George Washington. (The Hill)https://t.co/oPT4fL2v2R
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) 7 juillet 2019
Les Gilets jaunes et leurs soutiens dans la population ont été meurtris physiquement et moralement par l’utilisation des armes de « défense » par le pouvoir néolibéral. En vérité il s’agit d’armes d’attaque.
L’exécutif libéral (économiquement) et libertaire (en matière de mœurs) a utilisé une violence que même la pire droite n’avait osé utiliser contre les Français sous la Ve République. Le cas de Zineb Redouane est exemplaire.
LES PHOTOS QUI MONTRENT QUE LA POLICE A MENTI. LE FILS DE #ZINEBREDOUANE TEMOIGNE
"Ces photos remettent catégoriquement en cause la version de l'#IGPN et du parquet qui avaient assuré que le tir des CRS était en cloche, donc non tendu et non dirigé vers la vielle dame."@Yanmdi pic.twitter.com/P5ZZ8yx0jP
— Le Média (@LeMediaTV) 7 juillet 2019
C’était à Marseille pendant un défilé de Gilets jaunes. À Nantes, c’est un jeune homme de 24 ans qui a disparu dans la Loire suite à une charge de CRS qui voulaient éparpiller une fête (de la Musique) qui avait dépassé l’horaire autorisé.
Bien que les policiers sachent qu’il ne faut pas charger une manifestation sur un pont, l’ordre a été donné. Le jeune homme n’a plus réapparu, et la question reste posée : « Où est Steve ? »
De toutes ces affaires, l’extrême gauche fait ventre. Avec ces martyrs, la gauche se refait une santé et attaque le pouvoir exécutif, comme toujours, sans toucher au pouvoir profond. C’est exactement la stratégie de Juan Branco, qui travaille de concert avec Le Média.
Il n’est pas certain que sa poésie révolutionnaire serve le pouvoir d’achat des prolétaires perdants de la mondialisation heureuse, celle de Minc et d’Attali, le maître à penser du jeune Branco...
A qui ne peut partir, s'est battu et n'y arrive plus.
A qui, partant, a trouvé en cette lutte les gisements d'un demain naissant.
A qui demeure et à qui s'en va, indifférent,
Voilà la promesse de notre mouvement :
A tous tout.
Viendra le temps.pic.twitter.com/hschc5MDvz
— Juan Branco ✊️ (@anatolium) 4 juillet 2019
Pendant ce temps, pour faire oublier la violence politique (plus précis que violence policière), le pouvoir lance son dernier grand chantier, la lutte contre violence des hommes sur les femmes. C’est très bien mais ça ne résout pas les dégâts de la violence sociale.
Marlène Schiappa en première ligne communique sur la répression masculine (et non sociale...) que subissent les femmes et prépare un « Grenelle de la violence ». Après l’ethnicisation, voici la sexualisation des luttes sociales.
.@MarleneSchiappa : "Pour passer du droit formel au droit réel, il faut une véritable mobilisation. Le gouvernement fait tout ce qui est en son pouvoir mais il ne pourra pas tout, tout seul" #le69Inter pic.twitter.com/BFlNyJ5bco
— France Inter (@franceinter) 8 juillet 2019
Ce gouvernement, pour se maintenir, allume des foyers de haine partout où c’est possible et exacerbe les tensions qui traversent notre pays. Mais les pyromanes peuvent aussi finir brûlés dans leurs propres incendies criminels...