Les ministres européens des Affaires étrangères, réunis à Luxembourg, ont accordé lundi au Maroc le "statut avancé" qu’il réclame depuis des années. Ce qui implique notamment une intégration progressive du royaume dans le marché intérieur de l’Union.
L’Union européenne (UE) continue de se rapprocher du Maroc. Ses ministres des affaires ont offert "le statut avancé" à Rabat, visant à renforcer les échanges et l’implication dans les agences européennes du Maroc. Un pas de plus après l’accord d’association avec le royaume de Mohammed VI, conclut en 1996 et en vigueur depuis 2000.
"Cet engagement européen sur le statut avancé est d’abord le témoignage d’une confiance", dans "l’effort du Maroc en terme de réformes politiques, de consolidation de l’Etat de droit, d’une meilleure justice, de réformes économiques, de cohésion sociale et de lutte contre la pauvreté", a déclaré Taïeb Fassi Fihri, le ministre marocain des Affaires étrangères, à quelques journalistes.
"Nous répondons dans le concret à la définition de (Romano) Prodi : "tout sauf les institutions’", a continué M. Fassi Fihri, en référence à un discours de 2003 de M. Prodi, alors président de la Commission européenne. Il avait déclaré que les pays du sud de la Méditerranée pourraient partager avec l’UE "tout, sauf les institutions".
"Nous sommes en train d’approcher le "tout’", a insisté le ministre.
Resserrer les liens entre deux entités
Concrètement, sur le plan politique, ce statut avancé prévoit l’organisation de sommets réguliers UE-Maroc et la mise en place d’un accord cadre pour la participation du Maroc aux opérations européennes de gestion de crise.
Sur le plan économique, ce statut inclut la "mise en place d’un espace économique commun", s’inspirant des règles qui régissent l’Espace économique européen (l’UE, plus la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein).
Ce qui passera par la négociation d’un accord de libre-échange "global et approfondi" sur les biens, les services et les capitaux.
Interrogé sur la date à laquelle un tel accord pourrait entrer en vigueur, un responsable de la Commission européenne, Hugues Mingarelli, a indiqué qu’il était "impossible de fixer une échéance", car cette négociation ne signifiait pas seulement baisser les droits de douane mais aussi adapter la législation marocaine aux règles européennes en matière notamment de sécurité alimentaire.
Le Maroc pourra participer aussi à un certain nombre d’agences européennes, comme Eurojust, Europol, l’Agence européenne de la sécurité aérienne ou l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies.
M. Mingarelli a regretté que le nouveau "statut avancé" ne soit pas suffisamment ambitieux sur un point : "la gestion des flux migratoires".
L’UE et le Maroc négocient depuis des années un accord sur la facilitation des visas et la réadmission des immigrés qui bute toujours sur les règles de réadmission des immigrés non Marocains ayant transité par le Maroc.
M. Fassi Fihri a espéré que ce statut avancé, qui se décline en fait en une feuille de route visant à améliorer les relations dans de nombreux domaines, pourrait déboucher sur un nouvel accord formel après 2013.
Pour y parvenir, l’UE pourrait après 2010 accroître son aide au Maroc, déjà premier bénéficiaire des fonds européens destinés aux pays de la politique de voisinage (654 millions d’euros pour 2007-2010).
Source : http://www.lexpress.fr
L’Union européenne (UE) continue de se rapprocher du Maroc. Ses ministres des affaires ont offert "le statut avancé" à Rabat, visant à renforcer les échanges et l’implication dans les agences européennes du Maroc. Un pas de plus après l’accord d’association avec le royaume de Mohammed VI, conclut en 1996 et en vigueur depuis 2000.
"Cet engagement européen sur le statut avancé est d’abord le témoignage d’une confiance", dans "l’effort du Maroc en terme de réformes politiques, de consolidation de l’Etat de droit, d’une meilleure justice, de réformes économiques, de cohésion sociale et de lutte contre la pauvreté", a déclaré Taïeb Fassi Fihri, le ministre marocain des Affaires étrangères, à quelques journalistes.
"Nous répondons dans le concret à la définition de (Romano) Prodi : "tout sauf les institutions’", a continué M. Fassi Fihri, en référence à un discours de 2003 de M. Prodi, alors président de la Commission européenne. Il avait déclaré que les pays du sud de la Méditerranée pourraient partager avec l’UE "tout, sauf les institutions".
"Nous sommes en train d’approcher le "tout’", a insisté le ministre.
Resserrer les liens entre deux entités
Concrètement, sur le plan politique, ce statut avancé prévoit l’organisation de sommets réguliers UE-Maroc et la mise en place d’un accord cadre pour la participation du Maroc aux opérations européennes de gestion de crise.
Sur le plan économique, ce statut inclut la "mise en place d’un espace économique commun", s’inspirant des règles qui régissent l’Espace économique européen (l’UE, plus la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein).
Ce qui passera par la négociation d’un accord de libre-échange "global et approfondi" sur les biens, les services et les capitaux.
Interrogé sur la date à laquelle un tel accord pourrait entrer en vigueur, un responsable de la Commission européenne, Hugues Mingarelli, a indiqué qu’il était "impossible de fixer une échéance", car cette négociation ne signifiait pas seulement baisser les droits de douane mais aussi adapter la législation marocaine aux règles européennes en matière notamment de sécurité alimentaire.
Le Maroc pourra participer aussi à un certain nombre d’agences européennes, comme Eurojust, Europol, l’Agence européenne de la sécurité aérienne ou l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies.
M. Mingarelli a regretté que le nouveau "statut avancé" ne soit pas suffisamment ambitieux sur un point : "la gestion des flux migratoires".
L’UE et le Maroc négocient depuis des années un accord sur la facilitation des visas et la réadmission des immigrés qui bute toujours sur les règles de réadmission des immigrés non Marocains ayant transité par le Maroc.
M. Fassi Fihri a espéré que ce statut avancé, qui se décline en fait en une feuille de route visant à améliorer les relations dans de nombreux domaines, pourrait déboucher sur un nouvel accord formel après 2013.
Pour y parvenir, l’UE pourrait après 2010 accroître son aide au Maroc, déjà premier bénéficiaire des fonds européens destinés aux pays de la politique de voisinage (654 millions d’euros pour 2007-2010).
Source : http://www.lexpress.fr