Pierre-Ambroise Bosse a créé la sensation de la 4e soirée à Londres. Le chaleureux Français, longtemps blessé cette année, a surgi comme un diable de sa boîte pour remporter le titre mondial du 800 m.
« I’m not dreaming, am I ? », (je ne ne rêve pas, n’est-ce pas ?), s’est exclamé Bosse au micro officiel, juste après l’arrivée. « Je vis un rêve ! »... et le speaker de le rassurer : il avait bien gagné cet or incroyable, lui, ce fantasque athlète un temps présenté comme fêtard mais finalement très travailleur et attachant, que l’on a parfois vu arborer un maillot de l’équipe de France de football en meeting.
Bosse a été blessé aux ischio-jambiers cette saison. Il avait dit ne pas trop croire en ses chances, sauf, peut-être, si la course partait sur des bases assez rapides. Ce fut le cas, et Bosse a su placer encore une « mine » décisive à 200 m de l’arrivée, de sa foulée longue et puissante, pour l’emporter en 1’44’’67, son meilleur temps d’une saison pourrie jusque-là pour lui. Ses adversaires ne lui ont vu que les talons, à commencer par le Polonais Adam Kszczot, pourtant réputé presque imbattable au finish (argent en 1’44’’95), et le Kényan Kipyegon Bett, en bronze.
Grâce à un saut à 5m95, l’Américain Sam Kendricks est devenu champion du monde de la perche à Londres. Renaud Lavillenie n’a ainsi toujours pas pu accrocher un titre mondial à son palmarès. Le Français a pris la troisième place avec 5m89 derrière le Polonais Piotr Lisek.
La course, dont le commentaire était malheureusement assuré par Patrick Montel :
L’interview après la course :