Suite à une longue période de réclusion politique, l’Iran revient sur la scène internationale. Ainsi, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif participera à la réunion de Lausanne afin de tenter de mettre un terme au bain de sang en Syrie.
Les pourparlers sur la Syrie auront lieu aujourd’hui, 15 octobre, à Lausanne, en Suisse. La Russie, les États-Unis, l’Arabie saoudite, ainsi que d’autres pays prendront part à la rencontre visant à trouver une solution au règlement du conflit syrien. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif assistera également aux négociations.
« Le ministre (iranien) des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif sera présent à la conférence internationale de Lausanne sur la crise en Syrie », a fait savoir le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Qasemi cité par l’agence Irna.
La Turquie et l’Égypte ont aussi confirmé leur participation. L’envoyé spécial des Nations unies Staffan de Mistura assistera notamment aux négociations.
L’objectif de la rencontre sera de réinstaurer le cessez-le-feu dans la région ainsi que d’établir une distinction entre terroristes et combattants de l’opposition modérée. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov a auparavant déclaré que la Russie avait demandé la participation à la réunion de Lausanne sur la Syrie des représentants de l’Iran, de l’Irak et de l’Égypte.
Pendant la diplomatie, la guerre continue, dans le Stalingrad syrien (vidéo en russe sous-titrée en anglais) :
Égypte : frappes aériennes de l’armée après un attentat meurtrier de Daech
L’armée égyptienne a annoncé samedi avoir lancé des frappes aériennes dans le nord de la péninsule du Sinaï, au lendemain d’une attaque du groupe djihadiste État islamique (EI) contre un poste de contrôle militaire qui a tué 12 soldats.
« Plusieurs formations de l’armée de l’air ont décollé à l’aube samedi pour une mission de reconnaissance des cibles (..) et mener des frappes aériennes concentrées qui ont duré trois heures », a annoncé le haut commandement militaire dans un communiqué, précisant que « les opérations sont toujours en cours ».
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Le nombre de combattants de l’ex-Front al-Nosra présents à Alep-Est
reste difficile à évaluer
Il y aurait environ 9 000 combattants de groupes rebelles syriens retranchés dans la partie orientale de la ville d’Alep, soumise à des bombardements intensifs menés par les forces aériennes russes et syrienne.
Et il est bien compliqué de s’y retrouver parmi les différentes factions armées impliquées dans les combat état donné que, même si elles ont des objectifs parfois divergents et ne partagent pas la même idéologie, elles sont amenés à coopérer face aux forces de Bachar al-Assad.
Ainsi, à Alep-Est, l’on trouve les rebelles « modérés » du Fatah Halab, qui compte dans ses rangs des brigades de l’Armée syrienne libre (ASL), les salafistes et autres islamistes de la coalition Jaïch Al-Fatah (« Armée de la conquête ») et des jihadistes du Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra), groupe qui a récemment rompu avec al-Qaïda (du moins en apparence) afin de se donner des airs plus « respectables ». À noter que l’État islamique (EI ou Daesh) y est totalement absent.
Après avoir prétendument rompu ses liens avec al-Qaïda, le Fateh al-Cham a lancé une contre-offensive, en août dernier, pour briser brièvement le siège d’Alep-Est, alors imposé par les forces loyalistes syriennes. Ce qui lui a ainsi permis de renforcer sa présence dans les quartiers rebelles de la ville.
Exclus des éphémère accords de cessez-le-feu conclus sous l’égide de Washington et de Moscou, tout comme l’EI, le Fateh al-Cham a continué d’être la cible de frappes russes et américaines. Et c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la dernière trève, obtenue le 9 septembre, a volé en éclats au bout d’une semaine.
Ainsi, pour Moscou, les opérations aériennes en cours à Alep-Est se justifient, en partie, par la présence de l’ex-Front al-Nosra. Seulement, le nombre de jihadistes parmi les rebelles qui tiennent la partie orientale de la ville est difficile à évaluer.
Selon les Nations unies, il y aurait, « au maximum », environ 900 combattants du Fateh al-Cham à Alep-Est. Ce nombre a été donné la semaine passée par Staffan de Mistura, l’émissaire de l’ONU pour la Syrie. Ce dernier a d’ailleurs prié les forces pro-gouvernementales de ne pas utiliser cet « alibi facile » pour détruire ce qu’il reste des quartiers rebelles.
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