Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, le maire de Paris, Anne Hidalgo, le ministre de la Justice, Christiane Taubira, et le secrétaire d’État chargé des affaires européennes, Harlem Désir, participaient le 29 juin à l’Hôtel de Ville de Paris à la soirée des fondateurs du Centre européen du judaïsme.
Ce bâtiment, dont la construction vient de commencer à l’angle de la rue de Courcelles et du boulevard de Reims dans le 17e arrondissement de Paris, ouvrira au printemps 2017. D’une surface d’environ 5000 m², ce centre communautaire comprendra synagogue, centre culturel, bureaux, salles de spectacles et salles d’expositions. Son coût devrait avoisiner le 10 millions d’euros, dont 2,7 millions financés sur des fonds publics (Région, État). C’est la Ville de Paris qui a mis le terrain à disposition du Consistoire israélite de France dans le cadre d’un bail emphytéotique.
Pour le reste des fonds nécessaires, une souscription a été lancée, avec pour les donateurs une déduction de 75 % sur l’ISF. Bref, quand ce n’est pas l’État qui finance directement, il le fait par le biais de l’argent qui aurait dû lui revenir.
Pourtant lors de la soirée, c’est bien Bernard Cazeneuve qui a remercié le président du Consistoire israélite de France, Joël Mergui :
« Dans ces moments si sombres, votre projet est porteur d’espoir, et du fond du cœur je vous adresse mes remerciements pour cette vitalité, pour cette force de conviction, pour cette envie de vivre dans la paix et l’universalité de nos valeurs, qui font votre âme et qui font qu’en France on vous aime et qu’on aime serrer votre communauté dans nos bras. »
De son côté Joël Mergui a fait valoir :
« Je ne voulais pas qu’on puisse partir cet été en vacances, clôturer cette année particulièrement dramatique pour la France et pour la communauté juive sans pouvoir donner une note d’espoir. »