La mairie de Paris a prévu une journée dédiée à la "ville progressiste". Une élue du Parti de gauche demande à Anne Hidalgo de modifier la programmation, tandis que la polémique enfle sur les réseaux sociaux.
La ville veut faire "voyager les Parisiens", le temps d’une "journée culturelle et festive", mais l’initiative n’est pas du goût de tout le monde. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes s’insurgent contre l’opération "Tel Aviv sur Seine", organisée le 13 août prochain dans le cadre de "Paris Plages".
"Après les villes de Polynésie ou celles du Brésil, (...) Paris accueille cette année la ville progressiste de Tel Aviv, explique la mairie dans un communiqué. Jeudi 13 août, (...) The Bubble proposera aux visiteurs des activités ludiques et gratuites, des foodtrucks aux saveurs méditerranéennes et des concerts. Ce partenariat culturel s’est construit en mai dernier, lors du voyage de la Maire de Paris dans les villes israéliennes et palestiniennes."
"Indécent", selon une élue du Parti de gauche
"Le cynisme de l’organisation d’une telle journée dans le cadre de Paris Plages atteint les sommets de l’indécence", dénonce la conseillère de Paris Danielle Simonnet. L’élue du Parti de gauche, qui demande à la maire Anne Hidalgo de revoir la programmation, critique une opération menée "tout juste une année après les massacres sur la bande de Gaza par l’État et l’armée israélienne", sans aucun échange prévu "avec des Israéliens humanistes".
La journée suscite déjà d’abondants commentaires sur les réseaux sociaux, où les critiques côtoient des commentaires "parfois très agressifs", note Le Parisien, notamment de la part de militants pro-palestiniens ou de figures de l’extrême droite.
De nombreux messages à caractère antisémite ont été publiés à cette occasion sur Twitter. D’autres évoquaient l’attitude de l’État hébreu dans le conflit israélo-palestinien.
Un événement "uniquement festif", répond la mairie
Interrogée par le journal, la mairie de Paris dit prendre "acte de l’agitation sur les réseaux sociaux" : "On adaptera le dispositif de sécurité à la situation en relation avec la préfecture de Police de Paris." L’hôtel de ville insiste "sur la réalité uniquement festive de l’événement".