Leon Brittan, l’ex-ministre de l’Intérieur anglais que beaucoup accusent d’avoir fait disparaître des dizaines de dossiers de réseaux pédophiles VIP, est décédé le 21 janvier. Il ne s’expliquera donc jamais sur les viols de mineurs en réunion, ni sur les meurtres d’enfants survenus en sa présence, ni sur la disparition des dossiers.
C’est une mort fort opportune pour le pouvoir, qui se prépare à des élections générales en mai 2015, et qui ne veut surtout pas que les casseroles traînées par d’anciens politiques entachent leur belle réputation.
Les louanges de ses copains conservateurs, qui continuent à dire que Brittan était blanc comme neige, ont été nombreuses, autant d’attaques contre ses victimes.
Pendant que l’enquête sur les réseaux VIP, menée avec un panel de victimes et de représentants de la société civile, n’avance pas, les personnalités impliquées décèdent les unes après les autres et les victimes qui parlent sont muselées, comme c’est le cas par exemple de Ben Fellows [1].
Le CV pédophile du ministre Brittan
On a parlé récemment du témoignage d’une des victimes du réseau de politiciens, appelé Nick, qui a parlé de trois meurtres d’enfants auxquels il a assisté, au début des années 80, dont l’un en présence de Brittan. Jusqu’à présent, la presse n’avait pas désigné Brittan comme l’un des violeurs de Nick, voilà que c’est chose faite après sa mort.