Le projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, qui vise à améliorer la réussite étudiante et élargit l’enseignement en anglais, a été adopté mardi à l’Assemblée nationale, avec les voix des seuls socialistes et radicaux de gauche.
Le texte défendu par la ministre Geneviève Fioraso (photo ci-dessus) a recueilli 289 voix pour et 248 voix contre, associant l’UMP et l’UDI, mais aussi les écologistes et le Front de Gauche, opposés au texte pour des raisons différentes.
Si les socialistes ont défendu un projet de loi "ambitieux" pour la réussite étudiante et restaurant "le rôle de l’État stratège" dans la recherche et si les radicaux de gauche ont soutenu la volonté que "l’ascenseur social soit toujours impulsé par les universités", les députés écologistes mais aussi ceux du Front de Gauche ont exprimé leur "grande déception" face à un texte ne marquant pas "une rupture" avec la politique menée sous le quinquennat Sarkozy.
Opposée au texte, la droite a reproché, elle, au gouvernement de remettre en cause l’autonomie des universités instaurée par la loi Pécresse.
"Il fallait aller plus loin dans l’autonomie, vous nous proposez un terrible voyage dans le passé" avec un texte "pas à la hauteur des ambitions" qui va "recentraliser le système et donner des gages au corporatisme interne à l’enseignement supérieur et la recherche", a notamment critiqué l’UMP Patrick Hetzel.
Examiné au Parlement en procédure accélérée (une seule lecture par chambre), le projet de loi va désormais passer entre les mains des sénateurs.
L’opinion du professeur Claude Hagège :