Le 21 août dernier, Le Monde a consacré une double page à Robert Faurisson, intitulée : "29 décembre 1978 / Le jour où Le Monde a publié la tribune de Faurisson". Comme toujours, on n’y trouve aucun argument, ni la moindre esquisse de débat ; n’y abondent que de basses insultes et des calomnies. L’indigence y atteint son comble.
Mais certains journalistes du Monde n’ont pas toujours eu la vision bornée de l’histoire que le canard de référence impose aujourd’hui à tous ses lecteurs ! En privé, dès les années 1970, ils ont discuté avec le professeur Faurisson. Ils ont tenu à en savoir plus, à lui faire part de leur estime, voire de l’admiration qu’ils avaient pour ses recherches. Ils lui ont écrit avant que l’ouragan emporte sur son passage toute possibilité de débat.
Aujourd’hui, le blog inofficiel de Robert Faurisson a décidé d’exhumer l’un de ces trésors. Il s’agit d’une lettre de Jacqueline Piatier. Cette dame, décédée en 2001, avait fondé le Monde des livres en 1967 (le supplément littéraire du quotidien Le Monde), qu’elle a dirigé jusqu’en 1983. Elle était une figure majeure du monde des Lettres françaises.
Faurisson écrit : "Le 17 juin 1972, elle assiste à ma soutenance de thèse dans l’amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne sur « la Bouffonnerie de Lautréamont », c’est-à-dire sur la bouffonnerie d’Isidore Ducasse (1846-1870), auteur des Chants de Maldoror par le Comte de Lautréamont. Le 23 juin, elle signe un compte rendu élogieux à la fois de la thèse et de la soutenance. Cinq ans plus tard, je lui envoie un texte résumant la conclusion de mes recherches sur les prétendues chambres à gaz nazies."
En réponse, elle lui fait parvenir une émouvante et courageuse lettre à en-tête du Monde, qui révélait son révisionnisme.
Paris 17 juillet 1977
Cher Monsieur,
Votre texte est arrivé pendant mes vacances ce qui vous explique mon retard à vous répondre. Je connaissais déjà votre thèse sur les Chambres à gaz. Elle est virulente. Il se peut qu’elle soit vraie et aille un jour rejoindre au pays des légendes ces histoires d’enfants aux mains coupées par les Allemands qui couraient après la guerre de 14.
A moins qu’il ne paraisse un ouvrage sur la question (comme le livre américain que vous me signalez – mais il est déjà ancien) le Monde des livres n’est pas le lieu pour ouvrir une telle polémique et surtout pendant les vacances, où l’on peut difficilement se procurer les références nécessaires.
Mais je garde votre note. Un jour ou l’autre, peut-être, j’y aurai recours. C’est un fameux lièvre que vous levez.
Croyez à mon bon souvenir.
Jacqueline Piatier
SCOOP DU CLAN DES VÉNITIENS : ci-joint l’original de cette lettre, que nous devons à Robert Faurisson. Nous l’en remercions.