Inlassablement, Jean Ziegler continue son combat contre les injustices internationales et l’exploitation des peuples du Sud.
35 ans après la publication de Une suisse au-dessus de tout soupçon, qui lui a valu de solides inimités et même des accusations d’avoir trahi son pays, après avoir écrit, entre autres, La haine de l’occident, et L’empire de la honte, il récidive avec le livre Destruction massive (éditions du Seuil), fruit de son expérience d’ancien rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des droits de l’homme de l’O.N.U, de 2000 à 2008.
On parle sans cesse d’armes de destruction massive. Mais la faim, qu’on associe peu à ce terme, en est une, diablement plus dangereuse. Cela est d’autant plus scandaleux que dans l’état actuel, les cultures mondiales pourraient nourrir sans problème 12 milliards d’êtres humains.
Néanmoins, le nombre de personnes gravement et en permanence sous-alimentées s’élevait en 2010 à 925 millions selon la Food and Agriculture Organization (FAO). Jean Ziegler reprend l’approche de Josué de Castro, qui avait publié Géopolitique de la faim et avait eu cette formule : « La moitié des Brésiliens ne dorment pas parce qu’ils ont faim. L’autre moitié ne dort plus car elle a peur de ceux qui ont faim. »
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