Le procès de l’élue marseillaise s’ouvre lundi pour trois semaines. Il lui est reproché d’avoir détourné 740 000 euros de subventions pour mettre en place un système clientéliste.
L’« affaire Guérini » n’est pas la seule casserole du Parti socialiste à Marseille. Il y a également l’affaire du détournement de 740 000 euros de subventions du conseil régional de Paca au profit d’associations bidon pour laquelle la députée socialiste des Bouches-du-Rhône, Sylvie Andrieux, 51 ans, et vingt et un autres prévenus (majoritairement des responsables d’associations) sont renvoyés devant le tribunal correctionnel. Le procès s’ouvre lundi pour trois semaines.
Il est reproché à l’ancienne vice-présidente de la région, en charge de la politique de la ville, d’avoir « détourné au profit de sa carrière politique personnelle des fonds publics initialement destinés à aider des associations des quartiers déshérités en grande difficulté », estime le juge d’instruction Franck Landou dans son ordonnance de renvoi.
Le parquet, dans son réquisitoire, a estimé que la députée était l’« auteur principal » d’« un système clientéliste à visée électoraliste ». Le juge Landou note que l’élue bénéficiait d’une « position atypique et dominante au sein de l’institution régionale (…), lui conférant une influence plus étendue que celle de beaucoup d’autres élus ». Il ajoute que « son comportement autoritaire, brutal et sans scrupule » lui valait une quasi-indépendance. Puis, il décrit « sa façon d’utiliser des personnalités influentes dans des quartiers en difficulté de sa circonscription en les rétribuant avec des subventions indues afin de conforter sa clientèle électorale ».
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