Environ 2 000 Palestiniens ont manifesté samedi dans la ville de Gaza. Ils commémoraient le 67e anniversaire de la "Nakba" (catastrophe, en arabe) que représente selon eux la création de l’État d’Israël en 1948.
Lors de ce rassemblement, des personnalités du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, et du Fatah du président Mahmoud Abbas ont affirmé la nécessité du droit au retour des réfugiés. Ils ont aussi plaidé en faveur de l’unité palestinienne.
Un dirigeant du Hamas, Ismaïl Radwane, a réaffirmé que le droit au retour des réfugiés palestiniens était sacro-saint. Il a souligné également la nécessité d’unifier les rangs du peuple palestinien.
Zakaria al-Agha, un membre influent du Fatah et membre du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a également appelé à l’unité nationale palestinienne et déclarant que "le peuple palestinien lutterait avec force contre le projet de Netanyahu de l’État juif", en référence au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Rival politique
Malgré la signature d’un accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah il y a plus d’un an, en vertu duquel un gouvernement d’union a été formé, le Hamas rechigne à remettre le pouvoir à son rival politique Fatah. Ce dernier contrôle la Cisjordanie.
Les manifestants s’étaient regroupés devant le siège de l’ONU à Gaza. Ils brandissaient des drapeaux palestiniens et des pancartes sur lesquelles était inscrit "retour", en référence au retour des réfugiés palestiniens.
Des affrontements
Plus de 760 000 Palestiniens ont fui ou été expulsés de leurs maisons lors de la création de l’Etat d’Israël en mai 1948. Le jour de la "Nakba" est marqué chaque année par les Palestiniens le 15 mai.
Vendredi, des affrontements entre Palestiniens et soldats israéliens à l’occasion de cette journée de commémoration ont fait au moins 21 blessés palestiniens en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza.