Ce mercredi, Bachar al-Assad, dans une de ses premières interventions publiques depuis l’attentat du 18 juillet, à l’occasion du 67e anniversaire de la création de l’armée syrienne, a déclaré que celle-ci livrait à Alep une « bataille cruciale et héroïque » pour le destin du pays.
4 000 rebelles ?
À Alep, les rebelles tentaient toujours, ce mercredi après-midi, de s’emparer du siège des services de renseignement de l’Armée de l’Air, situé à Zahra, quartier à environ deux kilomètres au nord-est de Salaheddine. Mais la place repousse depuis cinq jours leurs tentatives. Un responsable sécuritaire syrien cité ce mercredi par l’AFP a estimé à 4 000 le nombre de rebelles présents à Alep ; si ce chiffre s’approche de la réalité, et avec les pertes qu’ils enregistrent quotidiennement, les rebelles ne peuvent qu’espérer retarder la victoire de l’armée, en aucun cas l’empêcher.
Dans son édition du 1er août, Sana annonce la destruction de trois véhicules rebelles à Khanaser dans les environs d’Alep. Au nord de la ville, vers Handerat, où déjà selon Sana l’armée avait tendu le 30 juillet une embuscade meurtrière à une importante colonne ASL, la poursuite d’éléments rebelles motorisés a donné lieu, ce 1er août, à de nouvelles pertes chez les rebelles – des « dizaines de tués et de blessés » – et à la destruction de 4×4 à mitrailleuse lourde.
Des observateurs de l’Onu – qui ont repris du service sous les ordres d’un officier sénégalais – ont déclaré que l’armée utilisait des avions de combat – et les rebelles des blindés de prise – à Alep.
Ce mercredi matin BFMTV a diffusé un reportage sur la ville d’Azaz, située à une quarantaine de kilomètres au nord d’Alep et tout près de la frontière turque. Si la ville est contrôlée par l’ASL, la base aérienne à proximité de cette ville est toujours aux mains de l’armée syrienne.
Sur les autres fronts…
- Frontière Liban nord :
Un véhicule rebelle intercepté et ses trois occupants – Sana donne leurs noms – tués à Talkhlakh (à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Homs et sur la frontière).
- Al-Qusayr :
Dans la nuit de mardi à mercredi, l’armée a tendu une embuscade à un groupe armé dans la localité d’al-Nizarieh, déjà théâtre d’accrochage le 30juillet : le groupe a été anéanti, Sana donnant le nom de deux d’entre eux. Dans un autre secteur proche d’al-Qusayr, à al-Moj, un local d’insurgés a été attaqué et tous ses occupants tués ou blessés.
- Homs :
À Talbisah (ou Talbisseh, une dizaine de kilomètres au nord de Homs), plus exactement dans le village d’al-Ghanto, un accrochage avec une bande s’est soldée par des morts et des blessés pour celle-ci, d’autres rebelles se rendant.
En marge de cet aperçu sécuritaire des dernières 24 heures, voici une bonne vidéo de Syrian Truth – sous-titrée en français – qui donne un éclairage sur une unité de combattants islamistes libyens sévissant en Syrie, la « brigade Ummah » dont les principaux cadres sont présentés, avec leur passé libyen récent sinon glorieux.
Une assez belle collections de barbus farouches posant souvent avec le drapeau de leur unité, aux couleurs de l’opposition syrienne. On remarque plus particulièrement dans le lot, avec son type européen et ses ray-ban, Sam Najjar, de nationalité et de mère irlandaises, et de père libyen, un sniper qui exerce donc ses « talents » en Syrie.
Dans la deuxième partie de la vidéo, on voit des ressortissants d’autres nationalités, dont le jeune imam séoudien Salem Kharbi, tué le 26 juillet à Ariha dans la province de Lattaquié, vu déjà dans une autre vidéo mise en ligne sur ce site. Autre mort au champ d’honneur du djihad – le 25 juillet à al-Qusayr -, le franco–libanais Hussam el Cham (un patronyme).
Une immigration de masse qui n’est pas une chance pour la Syrie…