La Chine deviendra le premier pays étranger à acheter les nouveaux systèmes de défense antiaérienne russes S-400 Triumph, rapporte vendredi le journal Kommersant citant des sources proches du dossier.
Selon le quotidien, les parties sont en train de négocier le nombre de systèmes à livrer ainsi que le montant final du contrat, dont la conclusion a été approuvée par le président Vladimir Poutine début 2014.
Le consortium Almaz-Anteï, qui produit les S-400, a déjà livré les premiers systèmes à l’armée russe, qui devra en compter 28 à l’horizon 2020. Dans le même temps, le ministère de la Défense poursuit la conception d’un système de missiles de cinquième génération S-500.
D’après Kommersant, l’achat des S-400 permettra à la Chine de contrôler non seulement son propre espace aérien, mais également celui de Taiwan ainsi que le ciel au-dessus des îles Senkaku/Diaoyu, qui constituent l’objet d’un litige territorial entre Pékin et Tokyo.
Depuis plusieurs années la Chine figure dans le top 5 des importateurs mondiaux de matériel militaire russe. Ainsi, en 2013, Pékin a acheté des armes et des équipements russes pour plus de 1,8 milliard de dollars.
Le S-400 Triumph (code Otan : SA-21 Growler) est un système de missiles sol-air de grande et moyenne portée destiné à abattre tout type de cible aérienne : avions, drones et missiles de croisière hypersoniques. Le système est capable de tirer simultanément 72 missiles sur 36 cibles éloignées à une distance de 400 km.