très belle vidéo, très belle analyse. Une raison d’être optimiste madame :
contrairement à ce que vous semblez croire, la Russie a rempli son objectif militaire principal : garantir la Crimée, la Mer d’Azov et son accès à la Mer Noire (les mers chaudes). Le reste, Kharkov, Odessa, les Nazis, Kiev, l’OTAN, c’est du folklore romantique. A titre de comparaison, l’OTAN en Estonie est à 150 km de Saint-Petersbourg et ça n’empêche pas les Russes de dormir. Le problème c’était donc surtout le Donbass, la Crimée et la bande côtière, et il est réglé. Le reste c’est du rab. Poutine a gagné l’essentiel.
Sur la conception du droit international, je vous rejoins entièrement. Mais ça fait de nous de vilains "occidentalistes libéraux". Le problème est que les tiersmondistes partagent la conception intellectuelle supranationale onusiste avec les impérialistes américains (cf. les mélenchono-villepinistes). Alors que de mon côté, je pense qu’il faut revenir au "droit des gens" qui prévalait auparavant. C’est la raison pour laquelle je soutiens le droit de la Russie et le droit d’Israël (je sais que ce n’est pas la ligne d’E&R) car ils relèvent tous les deux d’une conception "néo-classique" des relations internationales. Vaste débat...
De Gaulle, dans ses Mémoires, s’oppose explicitement à la supranationalité onusienne, car cela reviendrait à nous faire gouverner par les peuples émergents structurellement majoritaires. Il existe des états différents car il existe des peuples différents, qui n’ont ni les mêmes moeurs ni les mêmes lois. La Terre ici-bas n’est pas faite pour être unie.
Les "nouvelles élites européennes" que vous appelez de vos voeux devraient commencer par se replonger dans les notions du droit naturel ancien (cf. par ex. Léo Strauss) afin d’avoir les bases intellectuelles de la libération mentale. Mais cela veut dire rompre aussi bien avec l’impérialisme qu’avec le tiersmondisme.
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