@ Ilmerick
J’ai comme la vague impression que vous n’aimez pas beaucoup le mot "imiter" :)
Et donc peut-être encore moins la formule d’historien imitatio imperii.
Si ça ne tient qu’à ça, je peux vous rassurer car au moment de l’écrire dans ce petit commentaire je ne l’entendais pas tant dans un sens théâtral, de faire semblant, mais plutôt d’assimiler, de prendre pour modèle. On sera d’accord sur l’idée que l’essentiel de ces transferts se sont faits "naturellement" et sur le long terme.
Même si, dans un esprit de nuance, j’objecterais que :
forcément, ces transferts de savoir-faire s’entremêlaient avec la culture germanique et se faisaient jusqu’à un certain point - en terme de fonctionnalité - chez des tribus germaniques semi-nomades agropastorales, même regroupées en une royauté : l’exercitus de Clovis n’était pas pour autant de la légion romaine, absence de stratégie autre qu’une charge fracassante, droit de vie ou de mort exercé à coup de hache sur le crâne, législation simple et basée sur la compensation pécuniaire, traités encore très liés aux personnes qui les signent...
après la prise de contrôle de l’enclave de Syagrius, on peut quand même raisonnablement soupçonner une part d’intention politique de conciliation avec la majorité gallo-romaine (ainsi que l’Empire d’Orient, avec qui ils échangeaient déjà depuis Childéric) à travers toute cette ostentation à se comporter comme les anciens imperator, à conserver l’ensemble des institutions existantes et à embrasser le christianisme nicéen (plutôt que l’arien comme tous leurs voisins du sud le faisaient).
Enfin bref. Je ne voulais aucunement dire avec le mot "imiter" que les saliens de la lignée de Mérovée se contentaient de singer maladroitement leur maître juste pour du paraître.