Damas a fustigé lundi la décision de la Ligue arabe d’accorder le siège de la Syrie à l’opposition syrienne, estimant que l’organisation l’a donné à des "brigands" et des "voyous".
"La Ligue a accordé le siège volé à la Syrie à des brigands et à des voyous, à la bande de la Coalition (de l’opposition) qui pense pouvoir siéger au nom du peuple syrien", commente le journal officiel As-Saoura. "Ils ont oublié que c’est le peuple qui accorde les prérogatives et non pas les émirs de l’obscurantisme et du sable", poursuit le quotidien, en référence notamment à l’Arabie saoudite et au Qatar, pays arabes situés dans des régions désertiques du Golfe et régis par des courants ultra-conservateurs, qui soutiennent adversaires du régime de Bachar al-Assad.
Le sommet arabe qui s’ouvre mardi à Doha "va se tenir sous la présidence qatarie avec comme principal agenda celui d’en finir avec la Syrie. Ils oublient (...) que les Arabes, sans la Syrie, ne sont pas de vrais Arabes", ajoute As-Saoura.
La chaîne officielle d’information en continu, Al-Ikhbariya, a affirmé de son côté que "les tambours de la trahison résonnent à Doha".
"Le Qatar veut passer outre le règlement de la Ligue arabe en accordant le siège d’un pays fondateur de la Ligue à une coalition qui n’obéit qu’à l’argent et au pétrole du Golfe et est soumis au diktat américain", indique la télévision.
Le journal officiel Techrine s’en est également violemment pris au Qatar, qualifiant le petit émirat pétrolier de "poignard israélien planté au cœur du monde arabe".
La Ligue arabe a suspendu la participation de la Syrie en novembre 2011 quelques mois après le début des troubles en Syrie.
Depuis le début de la crise, la Syrie accuse les rebelles d’être des "terroristes" à la solde notamment de l’Arabie saoudite et du Qatar.