La RPC est en train de tester son troisième appareil lunaire Chang’e-3, rapporte l’agence spatiale chinoise CNSA. Le vol de Chang’e-3 vers le satellite naturel de la Terre est prévu au second semestre de cette année.
L’information officielle sur les tests terrestres de l’appareil lunaire Chang’e-3 confirme que les préparatifs sont en cours et seront bientôt terminés. Les experts supposent que le satellite sera testé d’ici la fin de cette année.
On suppose que Chang’e-3 pourra réaliser un atterrissage en douceur sur la surface de la Lune pour y déposer un rover. Cet appareil qui pèse une centaine de kilos est capable de rouler sur la surface de la lune au moins trois mois. Les essais au sol de l’appareil sont effectués dans des conditions qui sont similaires à la lune. L’appareil doit résister à des températures allant de -200 à +150 degrés.
Les vols sans pilote chinois vers la lune ont commencé en octobre 2007, l’année du lancement de Chang’e-1. Son objectif principal était d’étudier le satellite de la terre depuis l’orbite. Suite au vol qui a duré 16 mois, une carte en trois dimensions avec une très haute résolution a été faite. En 2010, un deuxième appareil de recherche a été envoyé vers la lune. Il a réussi à prendre des photos des régions où Chang’e-3 est sensé atterrir.
« Ce que fait la Chine ressemble non pas à la résolution des problèmes concrets, mais aux tests des technologies, un chemin par lequel sont déjà passés les États-Unis et l’URSS il y a 30-40 ans », explique Andreï Ionov, expert des questions de l’exploration spatiale. « Il n’y aura rien de nouveau, surtout que de nombreux experts considèrent que l’étape lunaire n’est pas du tout obligatoire. L’exploration de Mars est beaucoup plus prometteuse ».
La Chine passe aussi par cette « étape lunaire ». Dans un Livre blanc sur l’activité spatiale de la Chine était annoncé le projet habité de recherche sur la lune.
Les experts ont parlé de la formation d’un nouveau centre d’activités spatiales mondiales et du phénomène nouveau - « l’aérospatiale asiatique ». Un mois avant le lancement du premier appareil lunaire chinois, le satellite japonais Kaguya (Séléné) a été envoyé en orbite. Et un an après, en octobre 2008 a eu lieu le lancement d’une sonde indienne Chandrayaan-1 avec une mission similaire.
Les experts estiment que la concurrence entre la Chine et le Japon, ainsi qu’entre la Chine et l’Inde sont transférés à la sphère de l’espace. La réussite technique d’un des pays est suivie par une réponse du concurrent.
Toutefois, selon les analystes, la Chine est la seule des trois puissances asiatiques à vouloir prendre de l’avance dans tous les domaines de l’exploration spatiale, y compris dans la course lunaire. Si le lancement du rover lunaire indien est fixé pour 2017 grâce à l’appareil Chandrayaan-2, la Chine va lancer un dispositif similaire dès cette année. En 2017, la RPC prépare une troisième étape du programme spatial qui prévoit l’envoi d’un autre rover sur la lune. Ce dernier aura pour mission de relever des échantillons de roches lunaires.