Après des mois de tensions et de menaces, Washington et Pékin ont annoncé qu’ils renonçaient finalement à toute augmentation de leurs droits de douane respectifs. La « guerre commerciale » voulue par Trump semble avoir été désamorcée.
La Chine et les États-Unis ont décidé de renoncer à toute guerre commerciale et à l’augmentation des droits de douane respectifs, selon plusieurs médias publics chinois. Cette annonce, faite ce 20 mai après des négociations de haut niveau à Washington, intervient au terme de plusieurs mois de tensions entre les deux puissances, le président américain Donald Trump ayant fustigé une relation commerciale déséquilibrée constituant un danger pour les États-Unis.
« Les deux parties sont parvenues à un consensus, ne s’engageront pas dans une guerre commerciale et n’augmenteront pas leurs droits de douane respectifs », a déclaré le vice-Premier ministre chinois Liu He, selon l’agence officielle Xinhua. Le vice-Premier ministre chinois, qui a dirigé cette semaine à Washington la délégation chargée des négociations avec le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, a expliqué que l’accord était une nécessité.
« Il faut en même temps tenir compte du fait que briser la glace ne peut se faire en un jour, que résoudre les problèmes structurels sur les relations économiques et commerciales entre les deux pays prendra du temps », a-t-il toutefois ajouté.
Un peu plus tôt, Washington et Pékin avaient dans un communiqué commun fait état d’un « consensus » sur le fait de prendre des mesures pour réduire de manière significative le déficit des États-Unis sur les échanges de marchandises avec la Chine.
Les États-Unis et la Chine, interdépendants sur le plan commercial et financier, avaient entamé il y a quelques semaines de délicats pourparlers pour tenter de trouver une issue après des mois de tensions, de mesures et de menaces de représailles commerciales de part et d’autre faisant redouter une guerre commerciale aux conséquences imprévisibles.
Dans le conflit que les États-Unis et la Chine s’apprêtaient à se livrer, la puissance asiatique avait montré les muscles après les premières menaces de Donald Trump. Pékin avait en effet réagi plus vite et plus durement que prévu en annonçant le 4 avril qu’il pourrait imposer des droits de douane sur les importations américaines d’un très grand nombre de produits dont le soja, l’automobile et l’aéronautique.