Le parti présidentiel est visé par une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris. Elle cherche à déterminer l’origine de 144 000 euros de dons reçus en 2017 par La République en marche, selon l’AFP qui cite une source judiciaire.
Le parquet de Paris a ouvert ce 20 novembre une enquête préliminaire sur l’origine non-identifiée de 144 000 euros de dons reçus en 2017 par La République en marche (LREM), selon l’AFP qui cite une source judiciaire.
Cette enquête fait suite à un signalement du 12 novembre de la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP), qui « a dénoncé au parquet de Paris des faits susceptibles de constituer une infraction à la législation sur la transparence de la vie publique », selon la même source.
La CNCCFP a fait ce signalement suite « au contrôle des justificatifs de recettes transmis par l’association du financement du parti LREM et à l’impossibilité d’identifier l’origine de certains dons perçus au cours de l’année 2017 pour un montant total de 144 000 euros effectués par chèques, virements ou bien encore paiements électroniques. »
L’identification des donateurs est nécessaire pour vérifier qu’une même personne n’a pas dépassé le plafond autorisé pour les versements à des partis politiques. Ce plafond est fixé à 7 500 euros par personne et par an.
L’enquête a été confiée à la police anticorruption de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLICCF).
« Il y aura aussi des perquisitions à domicile ? », s’interroge Mélenchon
Le chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, qui avait contesté avec virulence les perquisitions menées chez lui et au siège de son mouvement mi-octobre dans le cadre de deux enquêtes du parquet de Paris, a aussitôt réagi sur Twitter. « Il y aura aussi des perquisitions à domicile ? Le fichier des adhérents et donateurs sera confisqué aussi ? Ou bien ce sera ouvertement deux poids deux mesures ? », a-t-il écrit.