Depuis le début de l’année, les agissements d’un habitant de la rue du Général-Potez à Montreuil scandalisent les riverains. Dimanche, ils ont lancé une pétition pour forcer les services publics à régler définitivement le problème.
- Depuis avril, le propriétaire a repeint son mur. Mais les vitres restent maculées d’affiches et mots incohérents.
En avril, nous relations les « délires artistiques » d’un habitant de Montreuil qui peignait des inscriptions teintées de xénophobie sur la façade de sa maison, située à l’angle de la rue du Général-Potez et de la ruelle d’Orléans. Depuis, Georges Dubuis, retraité de 65 ans, a ravalé sa façade, qui se trouve dans le périmètre de protection des monuments historiques. L’association nationale des architectes des bâtiments de France l’avait mis en demeure de repeindre le mur. Mais ce coup de peinture n’est pas suffisant, selon une riveraine à l’origine de la pétition, qui souhaite garder l’anonymat : « La peinture est beige clair, on arrive encore très bien à lire ce qui est écrit en dessous, et les vitres restent maculées. »
En effet, s’il a pour l’instant rangé ses bombes de peinture, le tagueur n’a pas hésité à recouvrir ses fenêtres de mots aussi incohérents que grossiers, d’affiches du Front national ou de Dieudonné.
Pour les riverains, c’en est trop. « Il y a des enfants qui passent par là, et les lieux sont touristiques. Quelle image donne-t-on ? » déplore la riveraine, qui constate que le retraité continue de semer le trouble dans le quartier. Durant l’été, il a arpenté les rues de la ville au volant de sa décapotable, son autoradio hurlant des chants de la Wehrmacht (l’armée allemande du troisième Reich) ou la chanson controversée Shoananas de l’humoriste Dieudonné.