La rumeur du ralliement officiel de Manuel Valls à la candidature d’Emmanuel Macron est telle que Benoît Hamon l’a lui-même évoquée sur le plateau du JT de France 2 : « Ces ralliements consistent à me planter des couteaux dans le dos. On m’annoncerait même la semaine prochaine une mise à mort avec le ralliement de Manuel Valls à la candidature d’Emmanuel Macron. »
Effectivement, le candidat socialiste est plus isolé que jamais. Le constat est clair : quasiment tous les apparatchiks du PS ont rejoint En Marche !, et les derniers caciques encore en place – Julien Dray et Vincent Peillon en tête – travaillent activement au « rassemblement » des socialistes...
Doublé par Mélenchon dans les sondages, trahi par sa « famille », Hamon ne trouve même plus de soutien dans son équipe de campagne. Plusieurs cadres, en « off », ne cachent pas leurs inquiétudes. « On est très mal », confie l’un d’entre eux. « Ça devient compliqué, le risque d’un dévissage fatal existe », reconnaît un autre.
Le député européen Vincent Peillon a relancé, dimanche, la nécessité d’un « accord de désistement » entre Hamon et Mélenchon. Invité de l’émission Questions politiques sur France Inter, Peillon a estimé que « cette question va normalement se poser dans les jours qui viennent, elle se pose déjà chez les électeurs ». Sans dire clairement qui, de Hamon ou de Mélenchon, doit se ranger derrière l’autre, l’ancien ministre de l’Éducation nationale a jugé que le scénario d’un « rassemblement (…) va naturellement s’imposer » à cause du risque de « l’élimination de la gauche dès le premier tour ».
Que Benoît Hamon se couche ou non, le travail de décrédibilisation est effectif, ainsi que celui d’orientation des votes « socialistes »...