La dernière enquête de l’institut Markit auprès des directeurs d’achats du secteur privé de la zone euro a été publiée et n’est guère encourageante. Quasiment pour tous les pays majeurs de la zone euro, le constat est celui du Ralentissement. Les commandes chutent, l’activité se contracte.
« Le rythme marqué de ralentissement de l’activité manufacturière à la fin de l’année suggère que la récession dans la région se sera accentuée au quatrième trimestre, probablement de manière significative », commente Chris Williamson, chef économiste de Markit.
Pas besoin d’être prix Nobel pour annoncer que la zone euro devient le souci numéro un de nombreux économistes. Pour la France, les responsables de l’enquête de Markit sont assez clairs : « La baisse importante des nouvelles commandes en décembre accentue l’inquiétude pour le secteur manufacturier français, la demande domestique et à l’exportation montrant toutes les deux une faiblesse marquée ». « Les perspectives pour 2013 sont sombres, dans un contexte de vents contraires pour l’économie française, dont une détérioration du marché du travail, une faible consommation et une demande fragile dans de nombreux marchés européens ». Nous peinons à exporter et la consommation française n’est guère brillante. C’est l’ensemble des pays européens qui sont à la peine !
Dans un tel contexte, il n’est pas surprenant de découvrir que l’Allemagne est aussi à l’unisson des autres : contraction de son secteur manufacturier.
Que dire de l’Italie ? Les politiciens se bagarrent comme des chiffonniers mettant au grand jour leur incompétence devenue légendaire tandis que la production du pays s’effondre : chute de 25% en seulement cinq petites années ! Et quid de l’Espagne ou du Portugal ?
Les Anglais s’en sortent mieux et d’aucuns cherchent à comprendre. Comme nous avons eu l’occasion de l’exprimer ici, les autorités politiques britanniques ont déjà pris en compte la mort de la zone euro et des décisions surprenantes tomberont probablement courant 2013.