Le 16 mars 2024, Macette Escortert, un ukrainophile convaincu, publie une série d’informations qui devraient inciter BHL et Yakovleff à diffuser moins de communiqués de victoire kiévienne.
Vous pouvez voir ici ce thread qui donne la température du camp ukrainien.
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Point de situation du 16 mars 2024, 752e jour de #GuerreEnUkraineL’artillerie balistique au sol a quasiment cessé de tirer
Le sort de l’ne dépend plus que de son courage, ses drones et fortifications
Les trois Tours de la ligne de défense à #Avdiivka sont investies pic.twitter.com/vLJfXP4RBi
— Macette Escortert (@escortert) March 16, 2024
Escortet poursuit :
Dans le RAPport des FEUx, dramatique, de 18 : 1, se lit ce que les services de renseignements occidentaux avaient prévu le mois dernier : les stocks de munitions ukrainiens sont probablement vides
L’artillerie balistique au sol a probablement cessé de tirer ou peu s’en faut
L’artillerie aéro-balistique ukrainienne souffre des pertes récentes d’hélicoptères, qu’il n’est pas prévu de remplacer (on a focalisé sur les F-16 et les hélicos, on fait quoi ?)
Restent les drones abondamment produits par Ukraine qui n’ont cependant pas la puissance de feu des canons
Cette situation oblige le CEMA ukrainien à arbitrer une allocation des munitions au profit des maillons défensifs faisant l’objet des assauts russes, au détriment de ceux peu sollicités
Or, la valeur d’une chaîne défensive est celle de son maillon faible
Le lendemain, soit le 17 mars, Escortert énonce carrément qu’Avdiivka est la clé de toute l’Ukraine. Dire que les spécialistes français avaient soutenu que la prise d’Avdiivka n’avait aucune importance stratégique, que les Russes y avaient laissé 47 000 hommes (30 000 blessés et 17 000 tués), plus 400 chars et blindés, pour un champ de ruines...
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Point de situation du 17 mars 2024, 753e jour de #GuerreEnUkraineSix brigades tiennent la ligne de défense à l’ouest d’#Avdiivka et, en partie, le sort de l’
« Jamais dans l'histoire des conflits tant de gens n'ont dû autant à si peu » (CHURCHILL)pic.twitter.com/5QFdMR9H2a
— Macette Escortert (@escortert) March 17, 2024
Pour les courageux mais désespérés combattants ukrainiens, les propos tenus par les Goya, BHL et autres Yakovleff sont des insultes.
Moins menteurs que ces Gamelin de plateau, pour reprendre l’expression favorite de Xavier Moreau, les journalistes du Figaro ont remisé leur tenue de combat et admis l’évidence :
Après l’échec de la contre-offensive et alors que les forces ukrainiennes se trouvent à court de munitions, la Russie reprend l’avantage. L’armée comme ses soutiens doivent impérativement changer de tactique et de stratégie.
Le journaliste cite le CEMA (Burkhard) qui fait une conférence à l’École militaire :
« Le point de sortie de la guerre en Ukraine concerne plus que l’Ukraine. Cela concerne la sécurité du continent voire au-delà et pour plusieurs décennies. On ne doit pas compter que sur le courage des Ukrainiens pour nous protéger. On doit tout faire pour empêcher une victoire russe et avoir une posture collective qui pose des dilemmes à la Russie, c’est-à-dire qui ébranle ses certitudes de pouvoir concevoir une guerre qu’aucune volonté ne peut briser. »
On pensait avoir trouvé un peu de raison et de sérénité dans le discours, mais on constate que c’est encore plus grave que les Gamelin pré-cités : le CEMA s’aligne complètement sur les propos délirants de Macron (ou alors c’est l’inverse), qui veut envoyer des troupes au sol en Ukraine (certaines seraient déjà en route pour la Crimée). Le secrétaire général de l’OTAN, mais comment s’en étonner, réclame plus de munitions pour l’Ukraine.
Derrière le CEMA et l’OTAN, une source militaire précise la stratégie russe, qui ne fait pas de vagues, mais de profonds dégâts :
« Les Russes ont repris l’initiative. Ils sont capables de “torturer” leur adversaire sur le terrain. C’est la technique des mille entailles. L’objectif est de saigner les Ukrainiens pour affaiblir leurs réserves. »
Ce que redoutent les militaires antirusses français (et européens), c’est une grande offensive de printemps face à une armée ukrainienne exsangue, les équipements livrés par les Occidentaux en 2023 étant en grande partie neutralisés par le brouillage électronique russe.
Strasbourg - Lviv : 1459 km.
La guerre n’est pas loin de nous.
Pour avoir la paix, il nous faut le courage de dire que nous sommes prêts à mettre les moyens pour que la Russie ne gagne pas. pic.twitter.com/o70AmXAQpJ
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 15, 2024
La question est : si l’Ukraine craque, l’OTAN interviendra-t-il ? Et avec quelle armée, si les soldats franco-allemands sont jugés trop gros, face à une armée russe ultra aguerrie ? Une question qui a été étudiée par l’état-major russe, d’où la menace de Poutine contre toute intervention directe occidentale.