Il y a du vrai dans ce que vous dites, mais il faudrait nuancer. Le new-age insiste sur la "positivité" (comme le veut l’époque) de ce que les religions anciennes (hindouisme, bouddhisme) prônaient, en y ôtant la part plus "négative", sacrificielle. En somme, le new-age voudrait la lumière sans traverser l’obscurité.
Mais dire que le new-age est simplement luciférien et que le christianisme serait le seul horizon universel, cela me semble très naïf aussi.
Le Catholicisme a bien interdit par concile la croyance en la réincarnation. Avant cela, il est fort probable que les premiers chrétiens, comme le reste de l’humanité depuis toujours semble-t-il, ait cru en la réincarnation, ou métempsychose. Et les expériences paranormales, comme les développements de la physique quantique semblent valider ces hypothèses, quoi qu’en pense les chrétiens ou les musulmans, qui y voient peut-être du satanisme.
En réalité, comme le dit René Guénon (qui ne croyait pas à la réincarnation cela dit), le monothéisme ne vient pas tant mettre fin au polythéisme, il vient surtout insister sur l’idée de l’Un, présente évidemment dans l’hindouisme ou n’importe quelle spiritualité, et il doit le faire car ce moment du cycle cosmique l’exige : si la compréhension de l’Un était innée à un brahmane il y a 3000 ans, elle l’était peut-être déjà moins chez les Grecs et les Romains, ou en effet le polythéisme devenait un paganisme aveugle.
Pour illustrer la simplification new-age, on pourrait dire que le mouvement transforme l’idée : "Dieu est en vous" en "Vous êtes des Dieux".
Mais la version, "Dieu vous observe et vous châtiera de vos méfaits" est tout aussi néfaste.
Le new-age est à la mystique éternelle ce qu’est le catholicisme simpliste au message du christ, à savoir, un dogme simplificateur.
Diaboliser le new-age est aussi naïf qu’idéaliser le catholicisme.