Le commandement conjoint de l’armée syrienne libre a menacé le Hezbollah de porter la guerre en Syrie au cœur de la banlieue Sud de Beyrouth s’il ne cesse de soutenir le régime de Bachar elAssad.
Selon le responsable du département médiatique central de l’ASL, Fahed elMasri, s’exprimant au journal panarabe Assharq elAwsat, « l’armée syrienne libre détient 13 combattants du Hezbollah qui ont reconnu avoir commis des atrocités en Syrie ».
Présentant ces prétendus combattants comme « des djihadistes qui se croyaient lutter contre un complot international sur la Syrie », elMasri a accusé le Hezbollah d’être "impliqué jusqu’au cou dans le conflit syrien, dans l’assassinat du peuple syrien et dans la tentative de mater la rébellion surtout à Damas et Homs", selon ses propres termes.
Bref, l’ASL, armée jusqu’aux dents et financée par des pays arabes et occidentaux, se dit capable d’attaquer la banlieue Sud de Beyrouth pour « se venger » du Hezbollah.
Cette rébellion syrienne, qui se permet de menacer un pays voisin, de prendre d’assaut les postes frontaliers de l’armée libanaise, d’enlever des Libanais pour des comptes propres à elle (…), agit sous une couverture internationale et arabe absolue.
Même les parties libanaises qui s’en prenaient jour et nuit au Hezbollah qu’elles accusent de vouloir entrainer le Liban dans le conflit syrien, sont restées passives face aux menaces de l’ASL.
Au sujet des exactions de cette ASL, le sort des pèlerins libanais, kidnappés par l’opposition syrienne depuis plusieurs mois, demeure inconnu.
Leurs parents ont décidé de passer à l’acte. Ils comptent déposer une plainte contre la Turquie devant des tribunaux européens et étudient la possibilité de recourir à la cour européenne des droits de l’homme.
Selon le quotidien libanais alAkhbar, cette décision a été prise par les parents des kidnappés après des critiques sévères adressées par l’Union européenne à la Turquie pour son implication dans l’affaire de l’enlèvement.
C’est ainsi que les parents des pèlerins libanais ont commencé à préparer un dossier dévoilant les liens entre les ravisseurs et les autorités turques. Le dossier en question comprend des documents, des photos et des enregistrements vidéo montrant les liens étroits entre les services sécuritaires turcs et les ravisseurs.
Depuis le début de la crise de l’enlèvement des 11 Libanais, qui rentraient d’un pèlerinage en Iran via les territoires syriens, en passant par les territoires turcs, les autorités turques ont joué le rôle de médiateur entre le Liban et les ravisseurs.
Après plusieurs annonces sur le transport des kidnappés en Turquie en vue de les libérer, des déclarations officielles contradictoires des responsables turcs avortaient les efforts déployés en ce sens.
Deux des 11 otages ont été libérés à ce jour, alors que les ravisseurs exigent que le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah présente ses excuses au peuple syrien pour son soutien au régime de Bachar elAssad.
Voilà comment l’ASL exploite une affaire humanitaire, celle de l’enlèvement des civils innocents et prétend défendre la population syrienne contre la "tyrannie" du régime.