Les 400 derniers militaires français de la brigade La Fayette qui étaient encore déployés en Kapisa ont quitté, ce 20 novembre, la base de Nijrab, qui était la dernière qu’ils occupaient dans cette province, pour rejoindre Kaboul.
Ce retrait a été précédé, quelques jours plus tôt, par celui du sous groupement tactique interarmes (S-GTIA) “Jonquille” du Battle Group Acier, formé essentiellement par la 3ème compagnie de combat du 16ème Bataillon de Chasseurs, renforcée par des éléments d’artillerie et du génie, ainsi que par un soutien médical.
Au cours de son mandat de 6 mois, ce SGTIA a effectué pas moins de 60 opérations dans les principaux secteurs de la Kapisa (Mahmud-e-Raqi, la capital, Tagab, Joybar, Nijrab, etc…) et perdu 4 hommes, le 9 juin dernier.
Ce départ de Nijrab vient après celui de Tagab, où, le 1er octobre, les éléments français ont été remplacés par un détachement de 250 militaires américains, dont la mission est d’appuyer la 3e brigade de l’Armée nationale afghane (ANA).
Région stratégique en raison de sa proximité avec Kaboul et la frontière pakistanaise, ce qui en fait une zone propice aux infiltrations d’insurgés et de trafiquants, la province de Kapisa a été le théâtre d’affrontements durs : près de 60% des militaires français tués en Afghanistan l’ont été dans ce secteur.
Après le retrait de Nijrab et la fin de la mission de combat de la brigade La Fayette, il restera encore 1 500 militaires français à Kaboul, dont 1 000 auront à poursuivre le rapatriement des véhicules et des conteneurs, avant de partir à leur tour de ce théâtre en juillet prochain. A noter que 50 formateurs resteront encore affectés dans le Wardak, à l’ouest de la capital afghane.
Ces opérations de désengagement, dangeureuses, sont assurées par le Bataillon logistique “Koufra” (6ème RMAT de Besançon) et protégées par les éléments du Bataillon “Aquitaine”, formé essentiellement par le 35ème Régiment d’Infanterie de Belfort. La mission de ce dernier est d’assurer également la sécurité d’emprises implantées à Kaboul, comme notamment le camp de Warehouse.
Au final, et au moins jusqu’en 2014, il restera 500 militaires français en Afghanistan, essentiellement pour des missions de formation et de coopération. Enfin, l’armée française a également la charge d’assurer le bon fonctionnement de l’aéroport de Kaboul, placé sous l’autorité du général Philippe Adam, et de l’hôpital militaire.