Il n’est pas seulement l’animateur qui aime faire le guignol sur les plateaux de télévision. Arthur est aussi un homme d’affaires aguerri. « Un entrepreneur », préfère dire le quinquagénaire, classé par le magazine Challenges à la 230e place des fortunes françaises et chiffre la sienne à 300 millions d’euros (non confirmé par l’intéressé).
Ainsi, la partie visible de l’iceberg, ses activités audiovisuelles qui regroupent Satisfaction (production de flux) mais aussi AW Radio (Oüi FM etc.), Serenity Films et Fiction (production cinématographique et de séries) ou encore les spectacles, ne représente qu’entre un quart et un tiers des revenus globaux de son holding AWPG (Arthur World Participation Group), basé au Luxembourg, selon ses estimations. Les revenus totaux sont de 79 millions d’euros, précise AWPG, et comprennent un pôle immobilier et un pôle de capital-investissement-prise de participations au sens large. Au total, Arthur emploierait ainsi de manière directe et indirecte quelque 3 000 collaborateurs.
Des participations de plus de 200 millions d’euros
Au total, ses participations variées dans AWPG (comptabilisées à 100 % au 31/12/2015) sont évaluées à plus de 220 millions d’euros et sa holding affiche un résultat net de presque 20 millions d’euros en 2015.
Bref, Arthur est à la tête d’un petit empire, en grande partie constitué par la vente de ses parts dans ASP (devenu Endemol) pour environ 300 millions, dans les années 2000, période très faste pour les animateurs producteurs. Mais il cultive la discrétion.
« En tant que personnage public,tout ce qui est dit ou écrit est souvent mal interprété, dit-il. Mon but est de pérenniser ce que j’ai pu gagner. J’ai donc cherché à diversifier mes placements. Et si, en investissant, je peux en plus aider la nouvelle génération, j’en suis fier... ».
[...]
Ainsi, dans son activité de prise de participations, Arthur est investi dans des biotech, des medtech, etc. « Sa thèse d’investissement est d’aller dans des sociétés à fort potentiel d’innovation ou les technologies d’avenir. Il a une bonne sensibilité business », explique Grégory Zeitoun, directeur des investissements de deux riches hommes d’affaires, qui le conseille aussi périodiquement.