Plus rien ne va plus entre le Koweït et les Philippines : mercredi 25 avril, les autorités de ce pays du Golfe ont rappelé leur ambassadeur à Manille et donné une semaine à l’ambassadeur philippin pour quitter leur territoire. La raison ? La publication de vidéos montrant des membres du personnel de l’ambassade qui aident des employées de maison philippines à fuir de chez leurs employeurs.
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Les deux pays entretenaient des relations tendues depuis le début de l’année. Le 19 janvier, les autorités philippines ont décrété la suspension de l’envoi de main d’œuvre vers le Koweït, après la mort de sept employées de maison philippines.
Fin janvier, un autre événement a mis de l’huile sur le feu. Le corps de Joanna Demafelis, une employée de maison philippine, a été découvert dans le congélateur d’un appartement abandonné dans la capitale koweïtienne.
La jeune femme avait été tuée un an auparavant par ses employeurs et son corps portait des marques de strangulation. Après cette découverte macabre, le ministère du Travail des Philippines a décidé l’interdiction totale de l’envoi de main d’œuvre au Koweït et le président Rodrigo Duterte a appelé au rapatriement de tous les travailleurs philippins qui y résident.
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Plus de deux millions de Philippins sont employés dans le Golfe, dont plus de 250 000 au Koweït. Les jeunes femmes y travaillent comme employées de maison dans l’espoir de venir en aide à leurs familles. Ces aides constituent une importante manne économique pour les Philippines. Mais le système de « kafala » (tutelle qui rend les travailleurs immigrés totalement dépendants de leurs employeurs), la confiscation de leurs passeports et les rudes conditions de travail font qu’elles déchantent très vite.