Le pouvoir absolu d’un établissement de crédit choyé par la Fed est plus toxique que le plus saugrenu des produits dérivés.
Le Comité d’investissement de JP Morgan, le Chief Investment Office (CIO), a pour fonction de déterminer l’usage de la portion du capital n’étant pas investie sous forme de crédits, prêts et autres placements « traditionnels » sur les marchés financiers.
Cet argent résulte des dépôts des investisseurs comme des déposants. En 2009, avant que la crise souveraine n’éclate, le CIO avait ainsi réalisé une croissance de 147% des bénéfices à 3,7 milliards de dollars par rapport à 2008 sur ce type d’opérations (menées la plupart sur le marché de gré à gré, OTC). Les paris étaient essentiellement liés aux dérivés adossés à des prêts hypothécaires (mortgage-backed securities, MBS) garantis par le Gouvernement américain.
Un pari relativement facile pour une des rares banques initiées et membre historique (Guaranty Trust, First National Bank, Chase Manhattan Bank) du cercle décisionnaire très fermé du Système de Réserve Fédérale (SRF). Les rares individus ayant la moindre idée de la genèse du Federal Reserve Act de 1913 savent sans aucun doute possible que le délit d’initié pour ce type de géant bancaire est une norme.
Suite à cette transaction, les bénéfices accumulés de la sorte commencent à se stabiliser. Ce qui ne manque d’inciter le CIO à prendre davantage de risques afin de maintenir le rythme de croissance à partir de produits pourtant potentiellement toxiques. Le tout, sous couvert de « couverture », prétextant la nécessité de hedger des positions à vif dont la courbe des prix est étroitement liée au cycle conjoncturel et au sentiment de marché (à la volatilité implicite).
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