C’était le vote de la dernière chance. Ce lundi 27 novembre, les États membres de l’UE ont autorisé le renouvellement de la licence du glyphosate pour cinq ans, après deux ans de discussions sur le sort de cet herbicide, dont le caractère cancérogène fait débat.
Dix-huit États ont voté pour ce renouvellement, ce qui a permis d’atteindre la majorité qualifiée, acquise à partir de 16 états, représentants 65 % de la population de l’UE. Un pays s’est abstenu et neuf autres, dont la France, le Luxembourg, la Grèce et Chypre ont voté contre. Sur Twitter, la ministre luxembourgeoise de l’environnement a d’ailleurs affirmé que « la lutte devait continuer ».
Lors de la précédente réunion du 9 novembre, les états membres n’étaient pas parvenus à trouver un accord. Toutefois, le détail des votes avait montré qu’une « majorité » des suffrages étaient en faveur d’un renouvellement.
Mais c’est le vote de l’Allemagne qui a véritablement permis de faire pencher la balance. Après s’être abstenue lors de la réunion de novembre, le pays a finalement voté pour, après avoir demandé des modifications au texte proposé en lien avec des restrictions sur l’usage privé du glyphosate et le respect de la biodiversité, selon une source proche du dossier.
Le commissaire européen à la Santé Vytenis Andriukaitis s’est réjoui que l’UE soit finalement parvenue à une entente. « Le vote d’aujourd’hui montre que quand nous voulons, nous pouvons partager et accepter notre responsabilité collective dans la prise de décision », a-t-il réagi sur Twitter.