L’OTAN condamne toujours les exercices militaires russes, mais l’alliance effectue des manœuvres de grande ampleur dans les pays baltes et crée « une ligne des troupes » à travers l’Europe orientale. Pour l’Amérique, il n’y a pas de doubles standards.
Estonie, en Lettonie et en Lituanie au cours des deux derniers mois dans le cadre de l’opération nommée « Résolution Atlantique » (Atlantic Resolve). En février, 140 véhicules de l’OTAN et 1 400 militaires se sont glissés jusqu’à la ville estonienne de Narva, à 300 mètres de la frontière russe.
« Si vous réunissez les pays, il y a presqu’une ligne des troupes américaines », a déclaré, le 2 mars dernier, Michael Foster, colonel de la 173ème brigade aéroportée. Des forces américaines avaient déjà effectué les exercices militaires Saber Strike, Spring storm et Flaming Sword avec les pays baltes.
Mais lorsqu’il s’agit de savoir pourquoi les États-Unis condamnent les exercices militaires de la Russie, en Russie, le porte-parole du département d’État américain Jeffrey Rathke a expliqué à RT que Washington n’avais jamais prononcé une telle déclaration.
Cependant, en août dernier, la porte-parole du département d’État américain, Jen Psaki, avait déclaré que les exercices aériens russe étaient « provocateurs et aggravaient les tensions ».
« Est-ce que les exercices des États-Unis et de l’OTAN près de la frontière russe, lorsque l’Occident et la Russie sont en désaccord sur la crise ukrainienne, aggravent également les tensions ? », a demandé le journaliste de l’agence AP Matt Lee. « Nous ne partageons pas cette opinion », a répondu Rathke.
« C’est un niveau choquant d’hypocrisie, de doubles standards, de double langage », a fait savoir Brian Becker, directeur de la coalition ANSWER (Act Now to Stop War and End Racism) à RT.
En début de semaine, la Russie a annoncé de très importantes manœuvres militaires dans la mer Baltique, la mer Noire, en Arctique et en Extrême-Orient. Les forces militaires ont été mises en état d’alerte à travers tout le pays, 76 000 soldats ont été déployés, avec la participation des 10 000 véhicules, 65 navires de guerre, 16 navires de soutien, 15 sous-marins, 200 avions de combat et hélicoptères.
L’opération « Strength & Solidarity » (convoi de troupes étasuniennes sur 1700 km à travers l’Europe de l’Est dans le cadre des exercices) :