Un rapport préconise de renforcer les effectifs de la police de l’ONU (multipliés par six en 20 ans), ses moyens, ses compétences. Et l’ONU rassemble les chefs de la police de cent pays pour harmoniser les pratiques et les objectifs des forces de sécurité de la planète. Objectif : la formation progressive d’une police mondiale.
Un rapport prétendument « externe » et « indépendant » mais commandé en fait par le chef des opérations de sécurité de l’ONU, Hervé Ladsous, sur l’ordre du secrétaire général, et produit par des apparatchiks de l’ONU, propose d’étendre les forces de police de l’ONU. Le nombre d’agents de police de l’ONU est pourtant déjà passé de 2 000 à 13 000 depuis 1999. Le rapport demande plus d’hommes, plus de moyens, plus de prestige pour faire face aux « tâches accrues et à la complexité des mandats de police dans les opérations de paix ». L’ONU veut renforcer sa capacité (y compris en ce qui regarde les nouvelles technologies) pour faire respecter sa conception du respect des lois, et un « changement de paradigme » dans la manière dont elle fait la police dans le monde.
Renforcer la police de l’ONU
Le rapport préconise aussi d’étendre les missions et compétence de la police de l’ONU dans un nouveau « cadre stratégique ». La police de l’ONU pourra y servir de « substitut à la police locale », le cas échéant « sécuriser les élections », ou même combattre « le crime et l’extrémisme violent ».