L’Italie, Draghi regnante, aurait maquillé ses comptes à la fin des années 90 pour les besoins de l’entrée dans l’euro, avec des produits dérivés dont les pertes colossales sont en train d’apparaitre :
http://www.zerohedge.com/node/475715
L’Italie aurait-elle aussi, comme la Grèce, maquillé ses comptes pour rendre la mariée plus belle au moment de son entrée dans la zone euro ? C’est ce qu’affirme le Financial Times, qui s’est procuré, comme le journal La Repubblica, un rapport confidentiel de 29 pages émanant de la Trésorerie italienne, qui détaille les dettes de l’Italie au cours de la première moitié de l’année 2012. Il mentionne notamment la restructuration de 8 contrats dérivés avec des banques étrangères pour un montant notionnel total de 31,7 milliards d’euros.
Les experts à qui le Financial Times a demandé d’analyser ce rapport lui ont expliqué que cette restructuration avait permis à la Trésorerie, qui manquait alors de liquidités, de reporter les échéances des paiements dus aux banques, mais que cela s’était fait au détriment de l’Italie dans certains cas. Selon les experts, certains de ces contrats dataient des années 1990, la période qui a précédé l’entrée de l’Italie dans la zone euro. A cette époque, l’Italie a eu recours à ces contrats spéciaux pour obtenir des paiements immédiats des banques, des « swap off market », selon la Repubblica. Ces produits se matérialisent par un paiement comptant des banques prêteuses à la Trésorerie qui paye en contrepartie un taux variable. Dans les comptes, ils étaient enregistrés comme des prêts.
Ainsi, l’Italie pouvait se conformer aux critères de Maastricht relatifs à l’adhésion à la zone euro à laquelle elle avait postulé pour une entrée en 1999, en compagnie des 11 autres premiers pays à avoir adopté la monnaie unique. En 1995, le déficit de l’Italie s’élevait à 7,7% du PIB. Mais il n’en représentait plus que 2,7% en 1998, l’année au cours de laquelle les comptes publics devaient être audités pour déterminer s’ils satisfaisaient les critères d’entrée à la zone euro. Cette chute drastique du déficit ne pouvait ni s’expliquer par une franche augmentation des recettes fiscales, ni par une sévère baisse des dépenses publiques.
A cette époque, c’était Mario Draghi, l’actuel président de la Banque Centrale Européenne (BCE), qui dirigeait la Trésorerie Italienne. On ne sait pas encore quel rôle il aurait pu jouer dans la souscription de ces contrats dérivés. [... ]
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