La marine iranienne va mener, à partir du 24 décembre et pendant 10 jours, des exercices navals dans un secteur allant de l’est du détroit d’Ormuz au golfe d’Aden.
« C’est la première fois que des manoeuvres couvriront une aussi large zone » a fait remarquer son commandant, l’amiral Habibollah Sayyari, cité par l’agence Fars.
Selon l’officier, ces exercices serviront à tester de nouvelles torpilles et à améliorer « la coordination entre navire de surface et sous-marins pour faire face à la piraterie, au terrorisme et aux menaces environnementales ».
Toujours d’après l’amiral Sayyari, la marine iranienne aurait doublé le nombre de ses opérations en mer d’Oman et dans le golfe d’Aden au cours des deux dernières années, notamment pour protéger les navires iraniens contre les piraterie.
Au moins 1.300 navires auraient été ainsi protégés et une centaine d’accrochages armés contre les pirates somaliens auraient été recensés.
Cela étant la marine iranienne compte moins d’une dizaine de navires de premier rang, pour la plupart hors d’âge (1 destroyer, 5 frégates et 3 corvettes), auxquels s’ajoutent trois sous-marins de la classe Kilo ainsi que des patrouilleurs et des bateaux lance-missiles de 205 tonnes.
Ces manoeuvres navales iraniennes n’impliqueront une fermeture du détroit d’Ormuz, zone stratégique s’il en est puisque 40% du trafic maritime pétrolier mondial passe par là.
Cependant, l’amiral Sayyari a affirmé que ses forces seraient en mesure de le bloquer si jamais elles en reçoivent l’ordre, ce qui pourrait arriver dans le cas où le programme nucléaire iranien serait visé par une opération militaire.
De leur côté, les Etats-Unis, qui disposent d’importants moyens navals dans la région, avec la Ve Flotte de l’US Navy basée à Bahrein, ont estimé que l’Iran, « comme toute nation maritime », a le « droit d’entraîner sa marine ». Et d’ailleurs, par la voix d’un porte-parole du département d’Etat, ils ont prévenu qu’ils allaient en faire de même.